mercredi 30 novembre 2011

Le weekly planet #36

Il y en a des choses à dire d'après cette une magnifique. On pourrait commencer ce weekly planet de mille et une façons. Jour de Paris me tend plein de perches-là, un concentré d'inspiration. Mais je crois que ce que je préfère, c'est cette histoire de graffitis qui peuvent vous envoûter. 





Ca se doit d'être vendeur une une de magazine, et souvent tous les moyens sont bons. Quelle ne fût pas ma surprise lorsque je suis allée m'acheter le dernier Elle, après un sevrage de quelques mois qui m'a somme toute fait du bien. En couverture, à la place du sempiternel "Perdez une taille avant les fêtes", "Objectif moins 3 kilos avant l'été/le printemps/le mariage de votre soeur/les élections"(que je comprends souvent comme "Mais bon sang vous n'avez toujours pas compris que vous êtes un boudin depuis le temps qu'on vous le dit?"), la phrase choc était remplacée par celle-ci: "Plus belle avec trois kilos en plus". Médecins et spécialistes le confirment. Ah! Bon! Si Elle le dit, on va obéir comme des dindes écervelées, hein, on va se gaver et puis après dans un prochain numéro, on nous dira que c'est le retour du skinny-healthy. Sans déconner. Les rédactrices en chef n'ont pas honte de nous prendre pour des cruches chaque semaine?





Les filles, si vous me lisez, je vous conseille de faire tout autre chose que des régimes. 





Et pourquoi pas, retourner de temps en temps sur le blog de la si délicate ptitecrotte78. Ouais je sais, c'est "méchant". Mais ça l'est moins que les ordres que nous donnent les rédactrices de magazine féminin quant à notre vie privée (parce que tout y passe, pas seulement les régimes, les fringues, il y a aussi le sexe, la culture, le travail, on voudrait nous dicter une conduite pour tout! Big brother). Prenons exemple sur cette jeune femme "lol sa c'est moi je fais de la pub pour les maltesers" et j'emmerde les standards de beauté et de bienséance.





Bon, je le reconnais, ça pique un peu les yeux. Cisco va vous faire du bien. Ou du mal, c'est selon.




Non, non, je ne vous incite pas à tout faire pour lui ressembler. C'est un mannequin australien au prénom aussi cool qu'une soirée sur la plage là-bas. Y'en a pas 50 des filles comme elles. En tout cas, pas 50 si vous vous promenez dans votre ville aujourd'hui. Voilà où je veux en venir. Le commun des mortels ne ressemblera jamais à cette catégorie de population toujours belle et bien fringuée, en toute saison. Alors, ne nous torturons plus.





La route est tellement palpitante que c'est une perte de temps totale de vouloir entrer dans un moule qui n'est pas adapté. Stop, on arrête de se regarder le nombril et on regarde le paysage.





La palme du swag revient cette semaine à ces majorettes qui semblent avoir été envoûtées par tous ces graffitis. La photo serait de Stanley Kubrick. (erratum: la photo est signée Harvey Wang)




Si moi aussi je me mets quelques instants dans la peau d'une rédactrice de magazine féminin, alors je vous dirai ceci : dès que vous en avez l'occasion, laissez-vous envoûter. Vous ne le regretterez pas.

samedi 19 novembre 2011

Le weekly planet #35

C'est l'autre jour, en écoutant la radio (France Inter, les Affranchis) que j'ai eu la révélation. Ce qu'il me faut, c'est une croisière. Et pas n'importe laquelle, celle de la tournée "Âge tendre et Tête de bois" (avec deux accents circonflexes je vous prie). Si avec ça, je ne réalise pas que ma vie pourrait être pire et que finalement elle est belle, alors oui je suis foutue. 
Parce que le gif c'est donner vie à ce qui est figé, je vous souhaite une bonne lecture de ce weekly animé.





Nous pensions que la saison des pluies à Montpellier (la "Mosson") était derrière nous. Bienvenue au soleil d'automne, dont la lumière caresse notre blues de ne plus être en été. Au revoir les cheveux qui frisent n'importe comment et la boue sur les chaussures. Et bien non, ça continue encore et encore, c'est (ptêtre) que le début d'accord d'accord (c'est l'effet "croisière et vieux chanteurs" ça).





La nostalgie est tapie dans chaque coin de rue. Elle peut surgir n'importe quand, n'importe comment. Je pense à cela car j'ai reçu un mail,  une chaîne qui circule auprès de nos parents. Il s'agit d'un manifeste pour la génération née entre 1940 et 1960, quelque chose comme ça. Après l'avoir lu, moi qui suis de la génération 1980, si je ne relativise pas un peu, je peux avoir envie de me jeter d'un pont. Oui, parce que ce que dit ce long message, c'est qu'AVANT on pouvait aller jouer dans la rue à pas d'heure sans se faire zigouiller, on roulait sans casque sur les motos et mobylettes, encore moins les vélos, et personne n'en mourrait (ça j'en doute mais bon), on dormait dans des chambres qui suintaient le plomb et l'amiante, ou parterre sur une paillasse, sans que cela soit alarmant, on mangeait plein de trucs gras (saindoux, saucisson...) sans être culpabilisé... etc... etc... 
Ouais en 1946 les gens étaient insouciants et heureux.





Soit. Mais moi, je pense que l'on peut toujours réécrire l'histoire en ne gardant que le plus joli côté de la médaille. Une histoire sans pluie finit un jour ou l'autre par prendre l'eau.





Je peux choisir de chausser des lunettes différentes de celles des nostalgiques du temps passé pour regarder ma génération.
Des choses merveilleuses nous sont arrivées et nous arrivent à nous aussi. Ne soyons pas manichéens.





Minute détente. Entre deux paragraphes du weekly, revivez l'expérience de vos parents qui ont pris du LSD.





Mais que sont-ils devenus tous ces jeunes hippies qui voulaient changer le monde? Ils ont finalement pris part au système, ils sont finalement entrés dans le moule.
Et n'oublions pas qu'avant, sur cette même place, il y avait un mur. Aujourd'hui, les gens s'y promènent en vélo.






Lorsque j'aurai des enfants je leur raconterai à quel point je suis fière de ma génération, qui a connu Justin Bieber, l'i-pad et la magie d'Internet.







Et je leur dirai aussi que malgré tous les fléaux de la modernité, nous y croyions dur comme fer à la vie éternelle.





La palme du swag hebdomadaire revient à cette vidéo de Chris Milk que j'avais déjà postée sur le silvaplanet, il y a longtemps, mais que je trouve fort à propos pour ce #35.
Last Day Dream from Chris Milk on Vimeo.


Bonne semaine. Let it shine.

jeudi 10 novembre 2011

Le weekly planet #34

L'heure est grave. Même le dernier weekly sentait un peu la déprime. Et puis tout ce texte à lire, je sais, c'est lourd. Je réglais mes comptes avec des sorcières dont je sais pertinemment qu'elles ne liront jamais de weekly planet. Tournons donc la page de cette période halloweenesque, et entamons ce #34 dans la joie.





Je prescrirai juste une chose : ouvrez-donc un peu la boutique là-haut.





En parlant de boutique, avez-vous entendu parler de Nabab Kebab? Même le kebab a droit à son heure de gloire. Le fondateur de cette chaîne affirme que le kebab doit gagner avant tout en image, estimant que les clients sont aujourd’hui « lassés, entre autre, par les problèmes d’hygiène ». Pour ce faire, un travail en amont est réalisé et les restaurants Nabab proposent des « designs évolués proches de ceux des géants du Fastfood ». Le kebab serait-il en perte de vitesse? Qu'est-ce qu'un kebab "design"? Je pense que la junk food restera toujours de la junk food, quelles que soient les tentatives de la rendre distinguée.





Cela fait longtemps que je tiens un registre imaginaire des choses que j'aurais voulu dire mais que je n'ai pas dites. Quelle rage et quelle frustration cela génère parfois. Des remords qui me donnent envie d'avoir le pouvoir de remonter le temps. Alors, il m'est arrivé parfois de les dire après coup, et là c'est le drame.  Vous faites comment vous?





Pour pallier aux conflits que cela pourrait générer, il  existe heureusement des solutions presque magiques.





Même s'il se peut qu'ils soient amateurs de café, il y a encore beaucoup de fanatiques religieux qui tuent au nom de Dieu. Cela reste à mes yeux la plus grande imposture que l'Histoire ait connue. 






Et voilà, je ne peux pas m'empêcher d'être négative. Et je ne vous ai pas parlé d'Océane et de son assassin qui a tenté de mettre fin à ses jours. Ni du G20 qui a coûté un bras au contribuable. Ni des inondations dans le Sud-Est. Ni de la revalorisation du SMIC à 140% euh pardon 2%, 140% c'est l'autre, celle du chef de l'Etat il y a quatre ans. Les nouvelles affluent toujours à la même cadence. A chaque saison sa prestation. Et on nous demande d'assister à cela, public passif, pris en otage, et de battre la mesure, comme si tout allait s'arranger.






Décernons la palme du swag à cette réinterprétation du radeau de la méduse. On croit que les temps changent, mais en fait tout se répète. Ce sont toujours les mêmes qui trinquent.
(source: Sabella, véritable diggeuse d'images)




Dieu semble bien s'amuser là-haut à rembobiner constamment la cassette.

A bientôt pour un prochain numéro.