dimanche 23 octobre 2016

Le weekly planet #87

Après ce long silence radio, je vous souhaite la bienvenue à bord de ce nouveau numéro du Weekly Planet. Si vous avez bien suivi, vous comprendrez pourquoi le 87 arrive après le 85. Si non, je vous invite à relire les deux derniers numéros du Weekly, le 86 suivi du 85, et pourquoi pas, si vous avez le temps, reprendre depuis le numéro UNO! Ou voguer au hasard sur les billets de ce blog avant que je ne commence le format "weekly planet". Bref y'a de quoi lire malgré tout !
En tout cas, je vous présente mes plus plates excuses pour ce retard de six mois.




Vêtue de mon survêt virtuel le plus confortable, vous savez que je passe une certaine partie de mon temps à observer les comportements de mes congénères, aussi connus sous le nom d'êtres humains.







Vous savez aussi que j'apprécie particulièrement ce cocktail à base de vodka, le Moscow Mule, mais je me répète. 
J'ai traversé un désert d'inspiration, ou de motivation, je ne sais plus trop. Je pensais vraiment avoir épuisé le format "weekly planet". Mais j'avais quand même gardé sous la main, le dossier où je stocke tout ce qui pourrait un jour figurer ici. En y rejetant un œil des mois après, je me suis dit qu'il était encore temps de me lancer. Pour voir si je suis pas trop rouillée et si je sais encore taper sur un clavier.





Devinez ce que je faisais pendant tout ce temps. Je faisais comme Martine.






Je reconnais que c'est un peu facile. Je vogue moi aussi sur cette mode des internets. Sauf que je ne supporte pas les fautes d'orthographes, j'ai souvent mal aux yeux. C'est fou le nombre de mes contacts sur les réseaux sociaux qui aiment et partagent ce genre d'images issues de pages telles que "codes de meufs". Des "détournements" comme on dirait en vieux Français.







Ouais je fais ma snob, je sais.






Et j'ai pas fini. Parce que comme toujours, j'ai été dépitée par ce que j'ai vu ces derniers temps. Vous pouvez m'expliquer l'idée que veulent véhiculer les mecs (ce sont forcément des mecs) qui sont derrière le concept Violetta? C'est bien destiné aux petites filles, non? Pourquoi j'ai l'impression que "Tini, la nouvelle Violetta", fait un peu sa pupute? La bouche légèrement entrouverte, la pause lascive, la tenue vestimentaire pas très fillette... Y'a un épisode de South Park très éloquent à ce sujet. Disney exploite le sexe sans vergogne, pour vendre toujours plus de rêve à de petites filles. 
Il n'y a qu'à se pencher sur le cas Miley Cyrus: fillette innocente Disney ----> Pupute qui pète un plomb.








Heureusement que je n'étais pas dépitée au point de tenter l'aventure Flyboard promue par Lagaf' ou de prendre un ticket pour un festival qui programme les artistes les plus programmés de tous les temps. Quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi Louise Attaque continue de squatter la programmation de la majorité des festivals chaque été, sans sortir de nouvel album?
Est-ce le même phénomène qui pousse la population à croire que Lagaf' va réellement tracter leur bouée?







J'ai perdu mon temps, je sais, ça va.






J'aurais pu chasser des graffitis pleins de philosophie et de bon sens, comme le fait graffitivre, mais je n'en ai pas croisé sur mon chemin. Malheureusement. 








A la place, et faute de trouver un pays "où c'est pas la merde", je suis partie à la recherche du beau et du juste. J'en ai trouvé quelques fragments. Voici ma sélection.





1/ Marcos Alberti  a photographié des personnes, successivement, après 1, 2, puis 3 verres de vin.









2/ Mouloud Achour, Mehdi et Badrou du Bondyblog ont créé la revue "Téléramadan" et les Editions du Grand Remplacement. Un seul numéro de cette revue, paru lors du ramadan cette année, et dont un nouveau numéro sortira au prochain ramadan. Une fois par an donc. C'est très bien écrit, instructif, poétique, surprenant, drôle et émouvant.


 Ça, c'est un extrait de l'interview du rappeur Médine.





3/ J'ai pas mal vogué ces derniers temps sur Arte Radio, par périodes. J'ai trouvé que leurs reportages et fictions étaient parfois inégaux. Il faut fouiller, c'est comme au marché de la Place Cassanyes. J'ai beaucoup aimé "Flicopolis". En plus c'est d'actualité.






4/ Je me suis abonnée à la newsletter "Curaterz". C'est un peu comme le Weekly, dans le sens où ils partagent leurs découvertes avec le worldwide web, mais par le biais d'une newsletter tous les deux jours, et en beaucoup plus classe, plus pointu, plus large et plus régulier évidemment.
Grâce à Curaterz, j'ai découvert par exemple, Les Culottées de Pénélope Bagieu. Et la série de HBO, "The Night Of". Et tout un tas d'autres sujets intéressants et variés.






5/ Une autre dessinatrice, Emmaclit (je valide moyen bof son pseudo mais bon, je vous en parlerai une autre fois) a mis son talent à profit pour expliquer le cas d'Adama Traoré, ce jeune homme mort à la suite d'une bavure policière, et dont les médias ont peu parlé.Vous savez, même Black M a été censuré dans son clip où il portait un tee-shirt "Justice pour Adama": les chaînes de télé ont tout simplement flouté l'inscription. Black M est remonté dans mon estime après ça, je suis pas passée loin d'aller le voir en concert en Arles, si la chronologie avait été différente.
Son billet est à lire ICI. Un autre article ICI.






Je finirai juste ce numéro avec un dernier conseil lecture. C'est mon coup de cœur littérature de ces dernières années, sans exagérer.






Et parce sans musique, ce monde n'est que l'ombre de lui-même, je vous invite à écouter cette playlist ainsi que mon disque rayé du moment, "Don't touch my hair" de Solange Knowles (ça doit avoir un lien avec mon rapport conflictuel avec mes cheveux).









MERCI POUR VOTRE FIDÉLITÉ SANS CARTE. A très vite.

lundi 4 avril 2016

Le weekly planet #85

Dans l'actu, il y a les vrais news et les non-news. Je m'explique: c'est la course au sensationnel, à la news qui va faire monter le son de la télé ou de la radio.
Je vous parle de ça car un matin, j'ai entendu à la radio que le Pape Jean Paul II avait entretenu une correspondance amoureuse avec une philosophe compatriote - une Polonaise. Je me suis dit, "ça c'est une info à mettre dans le Weekly!" 
Et puis j'ai creusé, je suis allée chercher le fin mot de l'histoire. Et j'ai découvert qu'il n'y en pas vraiment finalement. Non, le Pape n'a pas écrit de "sextos", il n'a pas non plus écrit de billets amoureux. Il a juste écrit son admiration à cette femme. Et il lui a déclaré son amitié aussi.
J'ai donc décidé de vous parler de pourquoi je ne voulais pas en parler, mais j'en parle quand même. 






Et en parlant de correspondance, il y en a une qui a retenu mon attention, parce que c'est la classe tout de même. Saviez-vous que Fred Astaire a écrit un télégramme à Michael Jackson, lors d'une soirée Motown en 1983, au cours de laquelle il a dégainé le moonwalk pour la première fois?
"Je suis un vieil homme STOP J'attendais la relève STOP Merci OVER"





Le Weekly Planet, c'est un peu "C'est Pas Sorcier" version moi-même. Oui, je ne l'ai jamais caché: "tout ceci n'est qu'un prétexte pour vous raconter ma vie".






J'ai tellement laissé filer le temps depuis le dernier Weekly, que je me sens un peu à la traîne si je vous parle de la journée de la femme aujourd'hui. J'ai presque un mois de retard. Mais sachez que ce numéro du Weekly, je le prépare depuis plus d'un mois!
Plusieurs choses concernant les femmes: après le OBgate, j'ai quand même eu sacrément peur de m'être fourvoyée sur la frontière entre l'élégance et la vulgarité. 
Et puis, fort heureusement, je suis allée voir l'expo de Bettina Rheims, à la Maison Européenne de la Photographie.
Des femmes, des femmes, des femmes. Presque nues, habillées, nues, très maquillées, le visage barbouillé, dépouillées, abîmées, soignées, dures, douces. Mais toutes, femmes. Au milieu des "célébrités", des femmes inconnues, tout autant troublantes. 
(Demandez-donc aux vieux croûtons qui prenaient toutes les photos de l'expo en photo avec leurs gros reflex)








Après cette "minute charme", je vais être un peu rabat-joie Messieurs. 
Parler de la journée de la femme avec un mois de retard, c'est aussi pour moi l'occasion de vous présenter la dernière hérésie en date du monde de la publicité: le marketing genré.
Ça a commencé avec une histoire de dentifrice dont le packaging était rose à paillettes pour les filles, et noir pour les garçons. Sans équivoque.
Et de fil en aiguille, j'ai découvert ce tumblr, qui recense toutes ces conneries destinées à nous faire payer plus cher, des trucs que les mecs payent moins cher, alors que nos salaires sont en moyenne inférieurs de 20% à responsabilités et expériences égales. 

Morceaux choisis.



Et mon préféré: la patafix. 






Il y a pourtant parfois si peu de différences ente nous. La preuve en est, cette ressemblance troublante entre la chanteuse de The Internet, Syd, et le rappeur Sétois Demi Portion. Désolée.






Pour me faire pardonner, je partage le clip de "Special Affair" qui fait l'apologie de la slow life.







Vu que le dernier numéro paru du Weekly était dépourvu d'images, mais pas dépourvu de qualité (merci encore à mon invité, A4, le punk qui travaille dans un château), vous avez droit à un tsunami d'images dans ce Numéro 85. Sachez que j'aime la photographie, j'aime les images en général, j'ai une sensibilité visuelle assez prononcée.
J'en profite pour vous (re)parler de mon tumblr, où je compile tout un tas d'images qui m'inspirent. Si je ne peux pas faire de la pub pour moi-même sur mon propre blog, où va-t-on, dans ce monde de la vente de soi-même?

Mais c'est surtout de Peter Marlow dont je voulais vous parler. Ce photographe britannique de l'agence Magnum est décédé en février 2016. Ça a été pour moi l'occasion de découvrir son travail. J'en partage quelques extraits ici avec vous. Et je vous invite à LIKER la page de l'agence Magnum, si vous êtes vous aussi "photosensible". 








Je voulais aussi profiter de ce Weekly Planet #85 pour faire un point "fachone" mais finalement, à part les colliers-foulards vus chez Christian Dior, je n'ai rien à ajouter.
Gros crush.






Je n'aborderai pas le craquage publicitaire de Dolce&Gabbana, qui démontre une fois de plus, que le selfie est le mal du siècle (était-ce bien nécessaire?).





Si vous aimez les couleurs et les langues où on roule les RrrrRRrrr, alors vous préfèrerez sûrement Flavita Banana


Cette illustratrice me fait réviser l'Espagnol avec beaucoup d'esprit. Je reconnais que je dois relire plusieurs fois avant de comprendre (la conjugaison espagnole, dios mìo), mais c'est frais comme l'air qui souffle sous les colonnes du Parc Guëll. 





On pourrait discuter des heures des goûts et des couleurs. Je ne prétends pas avoir le monopole du bon goût. Je m'efforce juste de trouver le beau parmi toute la laideur du monde, le juste dans la fourberie ambiante, le vrai dans le factice qui nous entoure.








En revanche, les idées reçues ont la dent dure et ne changent pas au gré du vent. 
Et pendant que Bill Gates continue d'être la plus grosse fortune mondiale (75 milliards de dollars, pour ce qui est déclaré), on tire à vue sur les pauvres. 





Bon, je suis désolée d'être aussi longue entre chaque Weekly, mais je vous remercie, mes 4 ou 5 fidèles lecteurs (j'exagère à peine) de continuer de me soutenir.





Et pour vous témoigner ma gratitude, je vous offre en guise de conclusion, cette douceur absolue, interprétée par l'inénarrable Jamie Lidell, autrefois connu sous le nom de "Monsieur Silva" (ce serait une trop longue histoire à vous raconter, j'en ai déjà trop fait dans ce numéro).







A très vite. Restez cool.