samedi 16 mars 2013

Le weekly planet #65

Je profite de cette actu bouillante de ces derniers jours, ce suspense insoutenable, ce grand journalisme d'investigation, pour démarrer ce nouveau numéro du Weekly Planet avec un joli clin d'oeil. Tremblez cardinaux de tous bords! Les pécheurs sont les bienvenus chez moi!





Noire ou blanche, la fumée nous a, pour le coup, tous enfumés pendant une semaine.





Heureusement qu'il y a eu David Guetta et son concert subventionné par Marseille-capitale-européenne-de-la-culture (la blague de l'année) pour nous changer un peu les idées. Si vous n'avez pas suivi, voici un petit résumé de l'affaire: la ville subventionnait l'organisateur, donnant au départ 400 000 euros (puis 200 000 finalement), tout en prêtant gratuitement le site (23 000 places), alors que les places restaient à un niveau de prix conséquent (entre 44 et 49 euros en moyenne sur les sites de réservation). Du coup, un mouvement de protestation a vu le jour avec pétition et tout et tout. Ca a pris une tournure politique, puisque la décision de subventionner publiquement l'événement a été votée au conseil municipal, en l'absence de certains membres - de gauche - qui y étaient opposés. Bref, magouilles et compagnie, David a finalement préféré "renoncer" au pactole. Quel héros.

Voilà ce qui arrive aux personnes qui écoutent David Guetta dans mon monde.





Je trouve le type encore plus détestable après cette histoire, et surtout, je trouve que dans le cadre d'une telle célébration de la culture (capitale européenne, allo!), programmer Mika et David Guetta, c'est une mauvaise blague. 
De très mauvais goût.
© Martin Parr





Pendant ce temps, notre cher Président se prend les pieds dans le tapis, et nous démontre qu'il n'a pas reçu 5 sur 5 le message de ses électeurs. On peut donc lui dire la même chose qu'à Obama.





Je vous avais dit dans le dernier weekly que j'irais voir "Spring Breakers" mais à la place je suis allée voir "Au bout du conte", le dernier film du duo Jaoui/Bacri.

Et j'ai beaucoup aimé, cette allégorie de la vie à travers les contes, le gnangnan en moins, l'humour, la verve et la grâce en prime.





Les histoires d'amour finissent mal en général, c'est ce que disaient les Rita Mitsouko. Mais elles peuvent aussi s'entrelacer, se défaire et se refaire, danser une valse couchée, et recommencer. Non?


Ce qui compte, c'est de garder l'envie de voyager à deux. Et de se regarder, les yeux dans les yeux, de temps en temps.





Et sinon, c'était l'anniversaire de Sly Stone, hier, le 15 mars. Happy birthday funky brother!


J'avais acheté à l'époque l'album "There's a riot goin' on", mais je ne l'ai plus. Il a disparu avec bon nombre de disques, de livres, que j'ai prêtés au cours de ma vie. Je l'avais acheté en 2005, et c'est cette même année que des émeutes avaient pris place à Perpignan. A riot goin' on...

La musique nous en apprend bien plus sur la vie que les journalistes. 










La palme du swagg revient à Solange (encore, je sais) cette semaine, qui incarne la féminité dans toute sa splendeur et son dénuement. 







Et je décerne une deuxième palme du swagg à Oxmo Puccino, que je remercie de dire avec autant de talent, de finesse et de poésie, ce que certains d'entre nous pensent tout bas.
Chapeau bas Monsieur Puccino. Vous êtes grand.
© Jean-Baptiste Mondino

Quand je vous parlais de "valse couchée" tout à l'heure... La plus belle chanson écrite à ce jour sur l'acte qui nous rend tous ivres.





2013. Les jeux sont faits. Cette année sera belle. Tous les jours.

vendredi 8 mars 2013

Le weekly planet #64

C'est une totale coïncidence que le numéro 64 du weekly planet sorte le jour de la "journée de la femme". Il aurait pu sortir le jour de la "journée de la courtoisie au volant", ou le jour de la "journée mondiale sans pantalon", ou encore le jour de la "journée mondiale du scoutisme". Vous n'imaginez même pas toutes les journées qu'il y a à fêter! Jetez donc un oeil sur ce site qui les recense toutes:

Alors quoi? Quel sens donner à une journée mondiale de la femme au milieu de toutes ces journées mondiales qui ne concernent pratiquement personne? La femme est-elle considérée comme une espèce rare, un sujet curieux sur lequel il faut braquer les projecteurs une fois par an? 

Je ne comprends pas pourquoi cette "fête" est maintenue. L'homme est ainsi fait: il est aussi une femme. Point.





En parlant de femmes, l’évènement de la semaine c'est la sortie de ce film, "Spring Breakers", qui met en scène des bombasses en bikini qui s'encanaillent, dans l'objectif de pouvoir faire la fête. 
Je ne l'ai pas encore vu. Mais ça sent l'arnaque à plein nez, non? Tout l'attirail racoleur est là, reste à voir si le scénario apporte de l'originalité.
Je vous en reparle quand je l'aurai vu.





Je suis sûre qu'il y en a certains qui se disent que c'est mon côté "puritain" qui s'exprime :)






Il y a tellement de manières hautement plus élégantes et classes de célébrer les femmes. Tenez, par exemple, cette expo que j'ai vue à la galerie Almine Rech à Bruxelles. Un hommage rendu à Olga Picasso, par Francesco Vezzoli. Olga Khokhlova était danseuse des ballets russes, pratique qu'elle a abandonnée pour épouser Picasso. "Olga pleure tous les ballets qu’elle n’a pas dansés par amour pour Picasso", explique Francesco Vezzoli qui s’intéresse aujourd’hui à une légendaire histoire d’amour, née au début des années 1917 lorsque Picasso est allé à Rome avec Jean Cocteau, qui lui présente l’imprésario russe Sergeï Diaghilev et ses Ballets. Picasso rencontre alors Olga Khokhlova, danseuse de la compagnie, dont il tombe amoureux. Le 18 mai de la même année débute à Paris le nouveau spectacle de Diaghilev, Parade, dont les costumes et décors seront réalisés par Picasso, le livret par Cocteau et la musique par Erik Satie."
Francesco Vezzoli a eu accès à de nombreuses archives, et notamment des photos qui représentent des portraits d'Olga, en noir et blanc, qu'il a reproduits à la perfection à la peinture.

Pour représenter ces fameuses "larmes" de regret, il a utilisé des images des ballets russes, qu'il a ajoutées sur les portraits. Le résultat est très beau. Très émouvant

Je vous invite à découvrir tout cela ici: http://www.alminerech.com/en/current/135/tab/works/Francesco-Vezzoli






Je pense qu'il faut toujours garder son humour, en toutes circonstances. Du coup, au lieu de râler sur le sens de la journée de la femme, je vous balance cette phrase vue dans mon fil d'actualité sur facebook aujourd'hui:
"C'est quand même affolant qu'on dépense des sous pour mettre des radars aux bord des routes alors que 3 ou 4 putes feraient ralentir tout le monde... 
Journée de la femme coucou!"





Et sinon, il y aura bientôt la journée de la dépendance à Internet? Non parce qu'à ce rythme-là, on pourrait même en faire un festival. Dont je serais la programmatrice.


C'est ça! Internet a un côté tellement "je viens te sauver de tous tes maux, moi wifi, fibre optique, haut débit"! Et puis aussi un côté réconfortant et essentiel. Comme des tacos. 





Heureusement, il y a d'autres choses auxquelles je suis accro. Le printemps par exemple. Pas celui du "spring break", vous l'aurez compris.
L'autre. Celui qui fait naître des papillons dans le ventre.






Messieurs, vous allez pouvoir comprendre tout le sens de cette chanson, d'ici quelques semaines.

Vous pouvez aussi réécouter le morceau "Laisse-moi fleurter" d'Oxmo Puccino, si toutefois vous avez en votre possession l'album Cactus de Sibérie (impossible de trouver ce son sur le web, il est archi-protégé, un signe?).

Enfin, quoi qu'il en soit, ne vous inquiétez pas. Des jours meilleurs arrivent.





Et regarder derrière vous ne vous aidera pas forcément.





Sans le savoir, nous sommes tous déjà prêts. Qu'attendons-nous alors?

Bon week-end. Bonne semaine.