Je profite de cette actu bouillante de ces derniers jours, ce suspense insoutenable, ce grand journalisme d'investigation, pour démarrer ce nouveau numéro du Weekly Planet avec un joli clin d'oeil. Tremblez cardinaux de tous bords! Les pécheurs sont les bienvenus chez moi!
Noire ou blanche, la fumée nous a, pour le coup, tous enfumés pendant une semaine.
Heureusement qu'il y a eu David Guetta et son concert subventionné par Marseille-capitale-européenne-de-la-culture (la blague de l'année) pour nous changer un peu les idées. Si vous n'avez pas suivi, voici un petit résumé de l'affaire: la ville subventionnait l'organisateur, donnant au départ 400 000 euros (puis 200 000 finalement), tout en prêtant gratuitement le site (23 000 places), alors que les places restaient à un niveau de prix conséquent (entre 44 et 49 euros en moyenne sur les sites de réservation). Du coup, un mouvement de protestation a vu le jour avec pétition et tout et tout. Ca a pris une tournure politique, puisque la décision de subventionner publiquement l'événement a été votée au conseil municipal, en l'absence de certains membres - de gauche - qui y étaient opposés. Bref, magouilles et compagnie, David a finalement préféré "renoncer" au pactole. Quel héros.
Voilà ce qui arrive aux personnes qui écoutent David Guetta dans mon monde.
Je trouve le type encore plus détestable après cette histoire, et surtout, je trouve que dans le cadre d'une telle célébration de la culture (capitale européenne, allo!), programmer Mika et David Guetta, c'est une mauvaise blague.
De très mauvais goût.
© Martin Parr
Pendant ce temps, notre cher Président se prend les pieds dans le tapis, et nous démontre qu'il n'a pas reçu 5 sur 5 le message de ses électeurs. On peut donc lui dire la même chose qu'à Obama.
Je vous avais dit dans le dernier weekly que j'irais voir "Spring Breakers" mais à la place je suis allée voir "Au bout du conte", le dernier film du duo Jaoui/Bacri.
Et j'ai beaucoup aimé, cette allégorie de la vie à travers les contes, le gnangnan en moins, l'humour, la verve et la grâce en prime.
Les histoires d'amour finissent mal en général, c'est ce que disaient les Rita Mitsouko. Mais elles peuvent aussi s'entrelacer, se défaire et se refaire, danser une valse couchée, et recommencer. Non?
Ce qui compte, c'est de garder l'envie de voyager à deux. Et de se regarder, les yeux dans les yeux, de temps en temps.
Et sinon, c'était l'anniversaire de Sly Stone, hier, le 15 mars. Happy birthday funky brother!
J'avais acheté à l'époque l'album "There's a riot goin' on", mais je ne l'ai plus. Il a disparu avec bon nombre de disques, de livres, que j'ai prêtés au cours de ma vie. Je l'avais acheté en 2005, et c'est cette même année que des émeutes avaient pris place à Perpignan. A riot goin' on...
La musique nous en apprend bien plus sur la vie que les journalistes.
La palme du swagg revient à Solange (encore, je sais) cette semaine, qui incarne la féminité dans toute sa splendeur et son dénuement.
Et je décerne une deuxième palme du swagg à Oxmo Puccino, que je remercie de dire avec autant de talent, de finesse et de poésie, ce que certains d'entre nous pensent tout bas.
Chapeau bas Monsieur Puccino. Vous êtes grand.
© Jean-Baptiste Mondino
Quand je vous parlais de "valse couchée" tout à l'heure... La plus belle chanson écrite à ce jour sur l'acte qui nous rend tous ivres.
Les paroles sont ici: http://rapgenius.com/Oxmo-puccino-la-danse-couchee-lyrics
2013. Les jeux sont faits. Cette année sera belle. Tous les jours.