dimanche 26 décembre 2010

Le weekly planet #2

Malades, nauséeux, pourri(e)s gâté(e)s, jurant que l'on ne nous y reprendra plus, fauché(e)s... entre la 51e et 52e semaine de l'année, nous passons inévitablement par tous ces états. C'est assez fascinant de voir que nos organismes et nos psychés se sont habitués à ce que le 31 décembre sonne le glas d'une année et donc signe un tout nouveau commencement. Ca n'est même pas biologique ou scientifique. C'est juste un calendrier, décidé un jour par un type, et qui rythme notre existence.
Ce Noël 2010 a eu son lot de bourrages de crânes à coup de pubs, de compils de Noël, de parodies et de livraisons qui ne sont jamais arrivées à temps. 
Petite revue de la semaine.



Envie d'un Noël hip-hop? Vous aviez le choix sur la toile, entre le sapin-j'en-ai-ras-la-new-era (© b2oba), des rappeurs américains rendus ridicules par leur accoutrement de pères Noël, ainsi que cette vidéo parodique spéciale Xmas songs:



Mais si vous aviez envie de faire une pause avec le hip-hop, l'album de chants de Noël de Frank Sinatra sonnait comme un doux carillon dans nos oreilles. La classe américaine qui ne peut que reléguer Mariah Carey au rang de chanteuse d'hypermarché. Christmas Songs by Sinatra à télécharger ici:


Le come back de Mimi. Elle a commandé (fait un blow job) à Santa Claus un nouveau start pour sa carrière. Ca dégouline.



Ailleurs mais toujours sur la toile, je glanais un peu de fraîcheur. J'en trouvais auprès de cette première photo glacée comme un mister freeze, qui laisse voir de très séduisantes dunk hi (a priori), qui semblent dire que ce n'est pas parce que c'est l'hiver que nous mesdames, nous ne pouvons avoir du style. Mieux que les moonboots pour arpenter la neige citadine, les baskets montantes en daim.
Cette jolie Bahar Kongel a aussi fait tomber quelques flocons de fraîcheur à travers l' écran: quel visage magnifique! et cette coiffure! (high level)



© bahar kongel - Istanbul - par garance doré



Le père Noël est passé pour moi en avance, puisque mon premier cadeau de la semaine a été une totale surprise (et donc une totale grande joie) lorsque le 23 décembre j'ai découvert que j'avais gagné le 3e lot de la tombola du restaurant Imoë. Un restaurant terrible que je vous conseille de découvrir si vous passez par Montpellier. Et en ce moment, vous pouvez y admirer une très belle expo du graffiti artist Smole.







La loi anti-malbouffe de Barack Obama: Durant la période de Noël, cette info ne pouvait pas mieux tomber. Obama est à nouveau la cible des tea parties, pour la simple et bonne raison qu’il a validé une loi imposant des menus équilibrés dans les cantines d’école. Sarah Palin et ses amis fulminent en décrétant inaliénable le droit à l'obésité et à la liberté des choix alimentaires familiaux. « La liberté de manger gras appartient à chacun ». Sur ce point-là je suis d’accord. Mais rien n’empêche d’éduquer les enfants sur l’alimentation. La journaliste Judith Warner explique ceci : « En initiant une guerre contre la graisse et le sucre, le gouvernement touche à une question centrale du mode de vie américain. Manger trop, n'importe quoi, n'importe où, n'importe quand, en réponse à n'importe quel stimulus, est quelque chose de central, de crucial, pour notre identité. » Et Sarah Palin s’est mise à distribuer des cookies dans les écoles en conseillant aux enfants de vite en profiter avant que le dangereux communiste Obama ne les empêche de s’en empiffrer. 



Vite donnez-moi de la soupe de légumes et de la roquette! J'en peux plus du foie gras! Obama, viens en France! On te veut bien comme Président!


Si vous voulez vous amuser un peu, vous pouvez compter le nombre de fois où j'ai employé le mot "Noël" dans ce post. Quand je vous dis que cette période de l'année est synonyme d'overdose en tout genre. 

A l'année prochaine pour le 1er "sunday weekly post" de l'année 2011. Fresh start?

dimanche 19 décembre 2010

Le weekly planet #1

Je commence aujourd'hui une nouvelle rubrique sur ce blog. Vous y trouverez ce qui m'aura plu, accrochée, touchée ou énervée, sur la toile et ailleurs. En image, en musique, en quelques mots et parfois en vidéo. 


Everydayz: je vous avais déja parlé de ce jeune beatmaker basé à Perpignan. Il sort bientôt un album, et en guise de mise en bouche, son nouveau maxi intitulé "Prélude" laisse découvrir le talent du monsieur, que j'ai même envie de baptiser "tsar". Everydayz aka le Tsar du beat. On peut aisément l'imaginer "searching for the perfect beat". Il est sur le bon chemin.
"Prélude" ici: http://everydayz.bandcamp.com/


La plage et le soleil en hiver: Le truc avec la terre qui est ronde et qui tourne sur elle-même et autour du soleil, c'est qu'alors qu'on frissonne sous nos bonnets, d'autres terriens se font dorer au soleil et se rafraîchissent avec des boissons à la glace pilée ou au contact de filles à la beauté solaire (pour le coup).



© l'Australie vue par Garance Doré

© Solange Knowles en tournage du clip de "Flying overseas" avec Theophilus London


Theophilus London et Mark Ronson: Selon moi, la classe absolue dans le milieu de la musique. Deux dandys qui préparent quelque chose ensemble et qui font preuve d'un très bon goût, qu'il s'agisse de vêtements ou de fréquentations.




© blogs de Theophilus London: lastnighttogether et hypebeast


The makings: samplé par Kanye West sur le titre "The Joy" sorti en prélude à son dernier album "My beautiful dark twisted fantasy", ce titre de Curtis Mayfield est ici revisité par le DJ House Shoes. Dédicace à Pablo, fan inconditionnel de Kanye et à Piwi pour leur accueil chaleureux.




Actu: La condition des sourds en France: Alors que l’Assemblée a adopté, dans la nuit du 12 décembre en première lecture, une proposition de loi UMP visant à généraliser le dépistage des troubles de l’audition chez le nouveau-né, une mesure dénoncée par les associations de défense des sourds. Ce qui semble être pensé dans l'intérêt des sourds est en fait une grosse méprise. Les parents qui sauront que leur enfant est sourd dès ses premiers mois ne lui parleront plus, et c'est une catastrophe. L'enfant pour se développer a besoin que ses parents lui parlent, et même si'l n'entend pas, il perçoit les intentions, la chaleur et la vibration des voix qu'il a déjà perçues in-utero.
Cette loi sert l'industrie du tout-médicalisé-appareillé, alors que les sourds ne sont pas "handicapés" et possèdent une langue extraordinaire: la langue des signes.

A voir pour en savoir plus: "Sourds et Malentendus"



Le jeans et la couleur: Les mecs, portez de la couleur avec vos jeans! C'est cool et classieux, en détail comme sur ces deux hommes stylés.

 © Theophilus London (encore)


© un bel inconnu sur the sartorialist 



A dimanche prochain pour le weekly planet #2!

jeudi 2 décembre 2010

La mort aux trousses

© Alfred Hitchcok

Il existe un meurtrier bien plus impitoyable que le froid. C’est le taser. Ce pistolet envoie des décharges électriques à celui qui a le malheur de se trouver face à des policiers qui en possèdent un. Je ne peux pas m’empêcher de faire un rapprochement avec la chaise électrique. J’en ai froid dans le dos. On y revient, au froid. Car si je crée un parallèle entre les deux, c’est suite à ce que j’ai entendu à la radio mardi soir. En réaction au décès d’un Malien en situation irrégulière interpellé « à l’aide » d’un taser par huit policiers (oui vous lisez bien : 8 hommes pour en attraper 1), le directeur de Taser France, Antoine di Zazzo, a déclaré que « seule l'autopsie de cet homme permettra de dire si notre pistolet est responsable du décès. Il fait froid en ce moment, on pourrait dire de la même manière que c’est le froid qui a tué cet homme », a-t-il expliqué. Putain de bordel de merde de bon dieu ! Y’a-t-il réaction plus cynique que ça ?
Je n’ai entendu aucun journaliste relever cette réplique hallucinante. L’homme en question est mort d’asphyxie et son cœur était dans un drôle d’état apparemment, comme crispé. En plus de cela, il a reçu en pleine poire du gaz lacrymogène. Sympa le cocktail. Vous m’en mettrez un bien frappé s’il vous plaît ?

P***** mais ce qui tue, ce n’est ni le froid ni le taser ! C’est le CYNISME et la lâcheté de tous ces salopards qui n’ont rien entre les jambes. Ceux-là mêmes qui se mettent à huit pour attraper un seul homme, et armés jusqu’aux dents. Ca commence sérieusement à puer dans ce pays.
Et d’ailleurs, où sont les BHL et Arielle Dombasle pour s’indigner de la mort de cet indigène ? Ah mais oui c’est vrai, il ne s’agit que d’un Malien en situation irrégulière, pas d’une belle femme iranienne menacée de lapidation.

Pour ce que ça vaut : Paix à son âme.

dimanche 28 novembre 2010

L'ADLD

Là où passe le fleuve Mississi'Perpi, le Pôle Emploi est mort.
Remplacé par le Pôle Emp'reur, dans cet empire l'esclavage est de rigueur. Pas besoin d'entretenir une quelconque activité économique, c'est l'argent de la drogue qui finance tout. 
Pas de travail, ni d'argent pour le peuple sous le joug des corrompus.
Mais l'empire abrite sans le savoir des résistants. Des esclaves qui ne comptent pas le rester indéfiniment. Leur salut, ils le trouveront dans la musique. A coup de rimes savamment rédigées et de beats de toute beauté, ces soldats souterrains éclairent l'obscurité de la ville.

A découvrir: le projet l'Argent De La Drogue - 1K47 Le Med Stan L'anonyme...
http://soundcloud.com/largent-de-la-drogue

  Maitre vs Esclave by L'Argent De La Drogue

(...) J’ai encore la santé, la médecine douce à mes côtés, quand j'tousse mes chansonettes teintées de blues (...)

dimanche 31 octobre 2010

Comment vous dire que la musique a de l'avenir

© Maxime "Dino" Raimond

Hadopi, rapidshare et autres hôtes de téléchargement, i-tunes, la carte 12-25 de Frédéric Miterrand qui permettra de télécharger 50 euros de musique en toute légalité,  MP3 versus Wav... Merde! On pourrait croire que la musique part en vrille!
Heureusement, il y a Set&Match. Et n'allez pas croire que je ne suis pas objective, la musique c'est sacré, jamais je ne cèderais à faire des louanges par amitié ou parce qu'on me propose de l'argent.
On le disait déjà dans les rayons de la Fnac, le disque a de l'avenir en tant qu'objet. Les gens continueront d'acheter pour l'objet, à condition qu'il soit travaillé, qu'il y ait une esthétique. Bon, ça ne se vérifie pas tellement dans les chiffres, mais dans la philosophie et les intentions, oui.
Set&Match ne fait pas les choses à moitié. Et Bunk, Faktiss, Jiddy et Spaaz donnent une belle leçon à l'industrie du disque et autres imposteurs de ce secteur. Ils prouvent qu'on peut faire des choses abouties, avec peu de moyens mais un grand talent, de la débrouille et de l'audace surtout.

Leur street album "Comment te dire" sorti le 29 octobre est un concentré de tout cela. Set&Match est bien entouré et ça donne 9 morceaux avec un producteur différent par titre, une esthétique impeccable, des vidéos "j'te laisse imaginer le staff". On ne se moque pas de nous. A l'écoute de l'album, on n'a pas l'impression que tous les titres se ressemblent. Et ça mes amis, c'est un gage de qualité. 
Le "Digestif" arrive comme un apéritif, puisque c'est le premier titre de l'album. Une belle mise en bouche qui a un goût de grec-frite. "Get Money", "Je me fais yech", "Rentre à yep" et "Ghetto Pamplemousse" révèlent les qualités d'écriture des bonshommes et leur goût pour l'auto-dérision. Mention spéciale au morceau "Shlag" pour les phases de haut niveau, les rimes que je préfère pour ma part. "Réveil" fait écho à Kid Cudi,  les  gars ont le sens de la mélodie qui te reste dans la tête. Forcément, il y a toujours le titre où on règle ses comptes: "Hater" remplit ce rôle, mais avec finesse. "Set&Match" avec sa prod minimale me fait l'effet d'un digestif, morceau à la cool, qui viendrait conclure l'écoute de ce disque abouti. Tout ça pour 5 euros.
Bravo les mecs.

dimanche 24 octobre 2010

La fierté de la jeunesse

© amy stein

© angela boatwright

© boogie began

© bruce davidson

© gavin watson

© martha cooper

© maxime raimond 

© maxime raimond

© michael chelbin

© mike o'meally

© paul damato

© sally mann


La jeunesse est belle. L'enfance est magnifique. L'âge de tous les possibles, les années qui passent et qui sont une fierté supplémentaire, l'audace, le défi fait au futur...

En France en ce moment, les jeunes sont dans la rue. Ils ne sont plus des enfants. Ils ont perdu la lueur de fierté dans les yeux. La jeunesse descend dans la rue, mais déjà elle est grave. Elle a peur, elle crie sa révolte. Elle est déjà adulte. Les années qui passent rajoutent un peu plus d'angoisse. La fragilité est encore là, mais elle est poussée à se blinder par une société qui passe au rouleau compresseur toute l'innocence de l'enfance. 
Le monde est pourri. L'enfance irradie. Comme un dernier espoir.

jeudi 16 septembre 2010

Musique Cité

DR

Quand j'étais disquaire, j'ai découvert le plaisir de travailler avec de la musique à fond, que j'avais choisie en plus, et que je pouvais écouter en boucle en toute légitimité. 
Le matin, je retrouvais des caisses pleines de disques, perchées sur des chariots. Le samedi matin en particulier, on recevait les sorties du lundi suivant. Alors on pouvait décellophaner (c'est un mot que j'ai appris là-bas et que je ne peux pas utiliser dans un autre contexte sous peine de passer pour une sadique) ces disques et les écouter en avant-première. Oui la primeur avait du sens, même si on était en 2008 et qu'avec le téléchargement on trouvait tout bien avant que ça sorte.
Mais je m'en fichais, je faisais comme si je n'avais rien entendu de ces albums. Ca nous conférait une sorte de privilège.
D'ailleurs je pouvais décellophaner ce qui bon me semblait si j'avais une envie soudaine d'écouter Marvin Gaye ou Janis Joplin ou Gil Scott-Heron. C'était cool.
J'ai beaucoup aimé le fait de baigner dans la musique toute la journée. Pourtant, lorsque j'y étais j'en ai bavé. C'était dur et pas idyllique du point de vue de la clientèle... (Car les gens qui achètent des disques aujourd'hui, ils écoutent Les Enfoirés, Coldplay et Christophe Maé)

Mais avec le temps, on oublie l'aspect négatif des choses, seules les bonnes impressions restent. Pour les revivre encore un peu, j'ai créé une playlist spéciale, avec quelques uns des morceaux que j'ai beaucoup écouté dans cette période, entre mars et septembre 2008. 

La nostalgie, c'est pas le signe qu'on devient vieux?


samedi 11 septembre 2010

Y'a comme un bug


Difficile de passer à côté de la cause "Sakineh Mohammadi Ashtiani", tellement on en entend parler chaque jour. Un article wikipedia lui est même consacrée. Représente-t-elle la cause de ces femmes bafouées et réduites à moins que rien dans ces civilisations lointaines?
Pourquoi elle?
Tout le gratin des bourgeois bien-pensants lui a témoigné son soutien, à coup de lettres publiées ici et là dans divers magazines. Paradoxe. Jamais ces magazines ne parviennent à ces femmes. Quelle hypocrisie que de s'intéresser une fois à une seule femme alors que des milliers d'autres meurent dans d'atroces souffrances dans le silence médiatique.
Arielle Dombasle, Isabelle Huppert, BHL... que savez-vous de la vie en Iran? Vous me donnez la gerbe avec vos cascades de bons sentiments. 
Faux-culs.

Dans Le Mensuel (magazine du Monde) du mois de septembre, à la page 18, il y a la chronologie des événements marquants du mois précédent. Saviez-vous que le 9 août 2010, en Afghanistan, une veuve afghane de 48 ans, soupçonnée d'adultère, a reçu en public 200 coups de fouet avant d'être abattue par balles?
C'est certain, c'est moins baroque qu'une lapidation (sort qui devait être réservé à Sakineh), mais pourquoi n'en a-t-on pas entendu parler de la même façon? Pourquoi aucune mondaine botoxée ni aucun intello à mèche ne s'est saisi de cette cause?

Parce que c'est moins glamour probablement. Et puis ça prend du temps. L'hypocrisie a de beaux jours devant elle. Je n'ai de respect et d'admiration que pour les acteurs et militants de l'ombre. Les autres, vous nous gâchez la vue.

jeudi 2 septembre 2010

Toi le DJ de féria

INEXISTANT

Toi le DJ de Féria, tu n'as rien d'un torero. Tu as plutôt tout d'un imposteur. Et tu oses te désigner disc jockey, quand une fois par an pendant trois jours tu passes des disques (toujours les mêmes) sans te soucier nullement de l'enchaînement, sans réfléchir un minimum à créer une certaine harmonie?
Remboursé!!!
Depuis l'âge de 13 ans, je sais c'est jeune, j'ai traîné dans des férias, de petits villages essentiellement, puis je suis allée voir aussi du côté des grandes villes, Nîmes, Bayonne, Béziers... Et bien je me suis jurée cette année de ne plus y aller, parce que c'est un supplice pour mes oreilles, que j'ai supporté jusqu'alors je le concède. Mais là je dis stop au virus de la merde commerciale que toi le faux-DJ tu appelles musique.

Parce que n'importe qui peut faire ce que tu fais, et ta playlist est la même chaque année depuis 1996 (mis à part quelques nouveautés et encore)!
Gala, Cotton-eyed Joe, Ska-P, Téléphone, Bob Sinclar, David Guetta, tous les tubes de l'été depuis la Macarena, la chatte à la voisine, la boîteuse, Les Négresses vertes, Kat de Luna, Sean Paul, Samba de Janeiro, les Gipsy Kings, Capitaine Flam, la salsa du démon, Partenaire particulier, les Démons de Minuit, Daniela, Claude François............................................
Et j'en oublie des tas! 
Est-ce que chaque Dj de féria reçoit une méga compil' baptisée "amount of shit" avant la date fatidique?

Allez, j'arrête de cracher mon venin. Mais il fallait que ça sorte. DJs de féria vous me gâchez le plaisir, à chaque fois. 

jeudi 5 août 2010

The Theophilus London effect


"Theophilus, you make me dream, you make me feel like paradise."
S'il pouvait m'entendre, voilà ce que je lui glisserais. N'y voyez rien de sexuel. Ca se situe ailleurs, bien qu'il soit aussi question de frissons.

Il est trop fort ce mec. Une machine à tubes. Trop de classe et de groove. Non mais regardez-le bouger! J'ai eu la chance de le voir en concert, mais c'était bien trop court! On a envie que ça dure 3h quand il est sur scène.

Comment expliquer ça?

Je crois qu'en fait il me renvoie à mes premiers émois musicaux, à ces chansons qu'on écoute en boucle dans le casque audio, bien fort pour ne surtout pas entendre les parents qui nous demandent d'aller faire nos devoirs. Quand j'écoute Theophilus London je me revois enfant, ado, à rêver grâce à la musique. 
Alors pour illustrer ce post, je ne pouvais qu'intégrer ce remix du slow tubesque de Mme Whitney Houston, "I will always love you". Parce que je suis certaine que vous, les filles qui êtes nées aux alentours de 1980-1985, vous avez fantasmé sur le film Bodyguard et sur ce morceau. Vous avez sûrement même dansé des slows dessus, ceux dont on se souvient toute sa vie, parce que ce sont les premiers.

Voilà, Theophilus, c'est un peu la version musicale de ma madeleine de Proust.






vendredi 23 juillet 2010

La bouche en cul-de-poule

La bouche en cul-de-poule, c'est aussi moche que l'image utilisée pour le dire.
Vous trouvez ça sexy, vous, l'idée d'avoir à la place de la bouche, le cul d'une poule?
Beaucoup d'entre vous apprécient en tout cas, surtout vous Mesdemoiselles, ados, jeunes filles en fleur, jeunes femmes, cougars etc... Vous vous montrez ainsi, la bouche tordue et l'oeil d'une morue, pensant avoir atteint le high level du glamour. Persuadées que ça vous rend plus belles de suggérer que votre visage rappelle le postérieur d'un gallinacé.
Quelle mode étrange. Qu'est-ce que ce sera la prochaine fois? La mode du nez façon peggy-la-cochonne? 








Moi je vote pour la bouche façon Garth Algar, le blond chevelu dans Wayne's World.


photos: courtesy of anti duck face

dimanche 20 juin 2010

Papitù



Bientôt je suspends le temps, pour trois jours, mais ça va faire du bien de s'asseoir à nouveau sur cette petite place, une bière bien fraîche posée sur la table et du manchego sur du pan con tomate qui attend d'être croqué. Une petite parenthèse bienvenue.
Barcelone je reviens!!! Vuelvo!!!

Si vous avez de bonnes adresses comme la ville sait en regorger, je vous remercie de les partager ici-même afin que je puisse en profiter... 

mardi 15 juin 2010

Ras la coupe

On suit l'actualité ou on ne la suit pas, hein. Ce blog essaye de la suivre, mais de façon très saupoudrée, par-ci par-là, car il me faudrait tellement plus de temps si je devais poster chaque fois que j'ai envie de réagir!
Je vais vous dire (j'aime bien m'adresser aux lecteurs, ça me donne l'impression que je parle d'une tribune, mais je réalise que vous êtes bien peu nombreux, the "happy few" comme l'écrivait Stendhal, ouais je me la pète), je vais vous dire donc, comment ça se passe juste avant que j'écrive ici. Je lis un truc, j'entends quelque chose à la radio, je vois une image, j'ai une idée, je bois un verre de rouge et c'est parti.

L'actualité c'est quoi en ce moment? La coupe du monde bien sûr. D'où ce titre "Ras la coupe" qui est sans grande originalité mais qui traduit bien mon état d'esprit du moment. Le foot j'aime l'idée, un beau sport, j'aime bien Cantona. Le regarder à la télé, bof. Imaginer ce que je pourrais faire avec l'équivalent du salaire mensuel d'un joueur pro, ça me rend dingue. Entendre ces vuvuzelas de malheur, je dégaine mon produit anti-guêpes je me crois attaquée.
Mais forcément le foot nous rapppelle des souvenirs. La coupe du monde contribue à graver dans les mémoires des instants. 1998: j'étais en 3e je passais mon brevet. Inoubliable un instant pareil. 2002: j'sais plus (pas si efficace en fait). 2006: l'Italie gagne contre la France. On apprend que Materazzi a insulté Zidane sur sa soeur ou son origine on sait pas bien. Il a pris une tête dégarnie dans le plexus pour ça, ça lui apprendra. On roule cet été-là, juste après la coupe du monde, dans une vieille Golf grâcieusement prêtée par Finda qui est immatriculée en Italie. On ramasse:
"Racistes!", nous lance une dame sur l'avenue du Père Soulas. "Pizzda Pizzda Italia!!", nous scandent des Roumains qui tiennent à nettoyer notre pare-brise... Et j'en passe.

Voilà où je veux en venir. Le foot peut rendre stupide. Et amener à faire des raccourcis débiles. Alors, je salue Télérama qui dans un reportage spécial "La culture foot en Angleterre" illustre les propos de ses journalistes par des oeuvres de grands artistes inspirés par ce sport, et qui contribuent à le sortir, l'espace d'un instant de la médiocrité dans laquelle il bascule bien souvent.

"Footballeur" Picasso, 1961

 "Parc des Princes" Nicolas de Staël, 1952

mardi 1 juin 2010

Stylefile #3






copyright: Hedi Slimane

Place aux hommes un peu. Ce blog sent un peu trop la "chick litt'" en ce moment, si vous voyez ce que je veux dire. Trop girly et compagnie, secret girls tout ça.

Saluons l'homme. Et le teddy. Ou devrais-je dire le teddy et l'homme qu'il y a dedans. Quelque chose qui fait rêver à l'Amérique (et pas à l'oncle d'Amérique, qu'on imagine volontiers en chemise à franges et bolo tie à tête d'aigle). Un parfum de fumée de cigarette et de chewin-gum à la fraise. La gomina. Le jeans avec le t-shirt rentré. Ambiance.

J'ai pillé les photos d'Hedi Slimane pour vous faire comprendre la beauté du teddy et de l'Amérique. Je partirais bien faire un tour en Ford Deluxe décapotable avec eux, pour un voyage dans le temps, direction le style des années 50. Qui m'accompagne?

dimanche 16 mai 2010

The Dancer

Cette video dure 10 minutes. Prenez le temps de la regarder. Ca en vaut la peine.



The Dancer from Kensington on Vimeo.

Ok, on y fait l'apologie de Dieu, c'est pour le compte d'une sorte d'ONG, mais qu'est-ce que les images sont belles, nom de Dieu justement. Petit film publicitaire époustouflant. Il est fort quand même ce bon vieux Dieu. 

Vintage spirit

The Sartorialist parcourt les villes du monde et y photographie les gens qui ont du style et de la gueule. Il diffuse ensuite ses clichés sur son blog.
Ils sont des tas à faire ça.
Mais lui a vraiment quelque chose, un oeil particulier, un amour de l'allure qu'on sent très intense chez lui.

Il a eu la chouette idée de lancer un concours de photos vintage, avec une préférence pour les années 20, 30, 40 si possible. Certains clichés sont de toute beauté. On se rend compte que la mode et le goût ne sont pas l'apanage des participants de la Fashion Week. J'adore cette photo, sa composition, les gens qu'on y voit, la pose qu'ils prennent. Elle a été prise dans les années 40.



Ca donne envie d'aller fouiller dans le grenier, pour trouver de l'inspiration. Le grenier reste la meilleure source d'inspiration pour créer. Posez donc la question aux amateurs de crate-diggin'.