lundi 22 août 2011

Le spécial weekly planet #28

Cette semaine, Silvaplanet est aux mains d’un homme !
Je vais donc devoir tenter de “do the right thing” comme les femmes savent si bien le faire.


On ne s’y attendait pas spécialement depuis le temps que l’on disait que ça allait péter, mais pour le coup, cet été à bien pété de tous les côtés.
C’était les vacances des présidents mais le peuple, lui, n’a pas chômé et s’en est pris plein la tronche (à l’image des émeutes en Angleterre).




Pas évident dans ces conditions de redorer le blason de l’homme (au sens masculin du terme : les mecs quoi) car ils n’ont pas fait grand-chose de très bon en cet étrange été. Entre les escapades de DSK, le terrorisme néonazi V2011.000 (pointé) en Norvège, les boursicoteurs qui ruinent le monde…
Le pompon revient à un reportage sur les changements climatiques afin d’expliquer à tout à chacun pourquoi le temps est si mauvais en cet été décidément sombre.
Après avoir vu une perspective à 50 ans sur l’évolution du climat, qui va apporter son lot de degré en plus, ces centimètres de rivières en moins, ses mètres de plages perdus  et de plus en plus polluée, quelle ne fut pas ma surprise à la fin du reportage, lorsque le « journaliste » nous indiqua que ce scénario catastrophe affolant ne devait cependant pas nous faire paniquer car (je cite) : « nous aurons le temps de nous habituer » !!!
Le monde va vraiment mal ; je pensais que le journaliste nous dirait qu’il est temps de se bouger pour éviter cela le plus possible mais non, en bon passif, il faut se résigner et s’habituer, comme pour le reste…

Bon, loin de moi l’idée de vous saper le moral, j’espère que dans ce marasme mondial, où que vous soyez allé, vous avez eu un petit moment de répit ?
Je vous souhaite d’avoir pu savourer un break bien mérité avec votre chérie ou vos proches, ou pourquoi pas seul et heureux.
Dans tous les cas, un peu éloigné de toutes ces réalités terrestre, l’essentiel est d’avoir rechargé ses batteries pour croire en l’homme (dans le sens général du terme cette fois-ci).



En parlant de retour à la réalité, rien que sur la route du retour de vacances, vous avez du voir 36.000 publicités pour des affaires scolaires, écouté 28.000 spots publicitaires à la radio pour une promo sur des baskets (moches) à 28.50 au lieu de 49.99, oui, vous avez bien entendu !
Bref, ça sent la rentrée à plein nez (et son odeur de cahier neuf), fini les amours de vacances, loin de toutes cette société de consommation, dur retour à la réalité, il va falloir bosser comme un âne, se faire presser comme un vache par l’état et tenir la longueur tel un cheval au galop.
Vous avez apprécié vos vacances ? Je l’espère sincèrement pour vous…
Allez, retour au boulot, un café-Iphone pour être dans le coup et speeder dès le déjeuner et direction le siège du bureau que l’on n’est pas près de quitter pendant un bon moment.



La rentrée, pour les plus jeunes c’est aussi synonyme de photomaton (soit la photographie automatique pourtant pas forcément dénuée d’âme).



Mais pour nous qui sommes adultes, la rentrée peut aussi être placée sous le signe de la photo.
Inutile de ressortir les photos de vacances, la nostalgie viendra bien assez vite, pour le moment, laissez vos photos dans le fond du disque dur ou de la carte mémoire.
Par « photo », j’entendais en fait les grandes expositions photos qui ont lieu en ce moment dans la ville d’Arles (
http://www.rencontres-arles.com) et bientôt à Perpignan avec le fabuleux visa pour l’image (http://www.visapourlimage.com).
L’édition 2011 des rencontres photographiques d’Arles est un cru assez moyen au niveau des photos artistiques mais très bon au niveau des photos plus orientées photo journalisme.
La palme revient aux expos photos sur le thème d’internet. Grande claque, tous nos travers y sont montrés et ça laisse vraiment à réfléchir sur la direction que nous choisissons pour communiquer sur le net (comme je suis en train de le faire présentement).
Bref, c’est à voir de toute urgence.
Comme je l’écrivais plus haut, entre toutes les horreurs que j’ai cité, mon but n’est pas de vous donner envie de vous jeter par la fenêtre. Donc il est temps d’aller au cœur fondant de ce weekly : l’art.
A l’heure actuelle, militants actifs de diverses causes mis à part, les seules personnes qui me font croire en l’homme sont les artistes.
La photo peut être artistique et émouvoir et flatter la rétine, mais elle peut aussi être un média privilégié pour faire prendre conscience de la réalité du monde tout en étant d’un esthétisme saisissant même pour des photos violentes et très difficiles à regarder (comme on peut en voir à Visa pour l’Image).
Je parle de photo car cet art me touche particulièrement mais s’il ne vous touche pas plus que cela, transposez le tout avec un art qui vous émerveille et vous aurez le même résultat.



Le swag de la semaine revient donc à JR et ses collages/photos plus que saisissants, j’aurais pu choisir un travail plus hardcore mais j’avais envie de continuer sur ma lancée de positivisme :





Cessons d’être passif, allons au devant des réalités, protestons intelligemment, ne succombons pas à la surconsommation inutile et surtout, chacun à son échelle, agissons pour le bien de tous et de la planète.
Vous pensez que votre action est une goute d’eau dans l’océan, c’est certain, mais si tout le monde apporte son eau, ça va vraiment noyer certains problèmes.

C’est la rentrée, tu peux positiver (et sans Carrefour).

Merci à Silva pour nous faire voyager et réfléchir à chaque weekly. 
J’espère que ce weekly te plaira, keep up to do the right thing.

Signé ATHMOS

dimanche 14 août 2011

Le weekly planet #27

Le weekly planet #27 sera-t-il le dernier? Rejoindra-t-il lui aussi le fameux club des 27? La disparition d'Amy Winehouse est certes la perte d'une grande interprète. Mais bon, la comparer aux autres artistes morts à 27 ans, tels que Janis Joplin et Jimi Hendrix, c'est un peu décalé. Amy n'était qu'une interprète, ok, elle écrivait ses morceaux, mais elle ne les composait pas, elle n'a pas révolutionné la musique. Amy a été traînée dans la boue des tabloïds. Qui en parlait depuis ces quatre dernières années pour évoquer son talent dans la musique? Personne. On ne parlait que de ses frasques et de ses concerts avortés. Alors les torrents d'hommage qui se sont déversés un peu partout me donnent la nausée.
Une grande interprète s'en est allée, mais n'en faisons pas des tonnes, ça sent l'hypocrisie.
(Lisez à ce propos l'excellent papier de Cyril 2Real ici http://www.brain-magazine.com/reportages/95-accueil/6670-amy-winehouse-diva-avortee-)





L'hypocrisie mêlée de cynisme des gros bonnets me donne la gerbe aussi. Franchement, ils nous prennent pour des spécialistes de la bourse (ou pour des cons) au JT en nous expliquant que nous sommes sauvés grâce aux 2-3 traders qu'ils interviewent, qui parlent en Chinois pour les non-initiés? J'en ai rien à foutre de la bourse, parce qu'elle nous la met bien profond, sans vouloir être vulgaire. J'espère que c'est leur barque qui coulera en premier et qu'ils s'étoufferont en buvant leur champagne. 





Non seulement, on se paye un été pourri en termes de météo, mais en plus des soldats français se font buter en Afghanistan, ce qui affole le peuple (qui a tout de même le temps de voter pour ses "personnalités préférées" et qui est encore assez con pour élire Mimi Mathy, Zidane (l'Arabe qui l'ouvre pas trop et qui est riche, ça passe mieux) et Anne Roumanoff - j'ai honte). 

Non mais sérieux, c'est pas en été justement qu'on est censé nous vendre du rêve?









Heureusement, "l'art enlève la poussière déposée par le quotidien sur nos âmes" (vous étiez forts vous en version? Proposez des traductions si vous n'êtes pas d'accords, vous pourrez peut-être gagner un séjour en Afghanistan avec Mimi Mathy)

Mais l'Art divise aussi. La preuve en images.


Il y a des amateurs mais aussi des détracteurs. "Go home, yankee hipster" adressé à Obey, c'est drôle, non? En tout cas, effectivement, pour lui c'est pas "Graffiti and your next stop could be jail". Mais ce ne sont pas les graffeurs qu'il faut foutre en prison, ce sont les traders et les patrons voyous ! 





Il n'y a bien que les chats pour se foutre royalement de tout ce bordel.





Faute de mieux, je vous propose quand même un peu de rêve et de chaleur estivale pour conclure ce weekly planet #27, qui ne devrait pas être le dernier (catastrophes naturelles, connexion internet coupée et voyage en Afghanistan avec Mimi Mathy mis à part).

© garance doré

Tee-shirt mouillé + hot sound de Raziek = the perfect summer pack (à mettre dans toutes les valises).

See ya !