Je ne pouvais pas rêver mieux que la disparition de Patrick Ricard pour la publication de ce numéro 51 du Weekly. Parce qu'en fait, ce magnat du business de l'alcool commercialisait les deux marques: le pastis Ricard et le pastis 51.
Bâtir sa fortune en vendant de la drogue en toute légalité, voilà un paradoxe qui mérite qu'on le soulève.
Ca m'a fait penser à un truc: ce qui passait allègrement sans choquer dans les années 70 par exemple, serait perçu comme dégueulasse, dégradant ou indécent aujourd'hui.
Les temps et les lois changent. Mais ce qui gouverne finalement, ce sont les moeurs.
2012
Le monde était tourné vers Londres il y a encore quelques jours. Aaaah la liesse des J.O., tous ces gens patriotes, toutes ces pubs et ces sponsors jusqu'à en avoir la nausée... Les populations qui semblaient crier "vendez-nous du rêve!"
En fait Londres, c'est la ville où il vaut mieux être Usain Bolt qu'être suicidaire.
Et pendant que les Etats-Unis et la Chine comptent leurs médailles et se font cirer les pompes (pour ne pas être vulgaire) par tous ces journalistes sportifs, on oublie de parler de cette catégorie dans laquelle ces deux pays, que tout oppose, atteignent l'excellence.
Y'a quelque chose de déprimant dans l'été, non? Ou de routinier tout du moins. Une répétition d'année en année de tous ces trucs inintéressants avec lesquels on nous bassine.
La canicule.
Les attaques de requin.
Les émissions de relooking-télé-réalité et les reportages sur les beaufs en vacances.
Alors, remercions Snoop Dogg d'avoir créé l'événement cet été, non pas en sortant un nouvel album qui casse la baraque, mais en révélant à la face du monde les dégâts de la weed consommée à outrance sur la santé psychique.
Ceci dit, son premier titre n'est pas mal du tout!
La dernière fois, après avoir lu un article dans Snatch qui démontait gentiment le mythe libertaire et artistique de Berlin un ami m'a dit (en parlant de l'article):"ouais c'est mignon. C'est un peu comme le Weekly: "c'est la merde mais en fait, ça va".
Bon, "alors?" me direz-vous, "c'est quand qu'on passe à la partie "mais en fait ça va"?"
Mais oui, il y en a plein de raisons d'aller bien!
- Petit 1: le célibataire exigeant d'Attractive World, mais oui, le médecin doctorant (sans déconner?) dans le corps de Mike Delfino, est toujours disponible, puisque ça fait des mois qu'il fait de la pub pour ce site de rencontres exigeant (et donc interdit à tous ceux qui n'ont pas leur Bac, qui ont des points noirs et des dents pas alignées).
- Petit 2: des flics avec le sens de l'humour, ça existe (contrairement à David, 41 ans, célibataire et médecin).
- Petit 3: Pour faire des rencontres, il vaut mieux choisir la méthode à l'ancienne de la petite annonce avec votre numéro de téléphone inscrit sur plusieurs petites franges de papier. Alors si en plus vous offrez un snack, les retombées sont assurées.
- Petit 4: quelque chose me dit que c'est bientôt votre anniversaire. Non? Bon. C'est bientôt le mien en tout cas.
La palme du style revient cette semaine à l'actrice Alyson Brie, qui interprète Trudy, la femme de Pete Campbell dans Mad Men. Elle joue de ce fait le rôle d'une femme des années 60, complètement soumise à son mari et aux lois de la consommation, seulement bonne à aménager un appartement et avoir des enfants. J'ai bien aimé ce clin d'oeil au féminisme. "We can do it".
A très vite pour un prochain weekly planet.