Dans l'actu, il y a les vrais news et les non-news. Je m'explique: c'est la course au sensationnel, à la news qui va faire monter le son de la télé ou de la radio.
Je vous parle de ça car un matin, j'ai entendu à la radio que le Pape Jean Paul II avait entretenu une correspondance amoureuse avec une philosophe compatriote - une Polonaise. Je me suis dit, "ça c'est une info à mettre dans le Weekly!"
Et puis j'ai creusé, je suis allée chercher le fin mot de l'histoire. Et j'ai découvert qu'il n'y en pas vraiment finalement. Non, le Pape n'a pas écrit de "sextos", il n'a pas non plus écrit de billets amoureux. Il a juste écrit son admiration à cette femme. Et il lui a déclaré son amitié aussi.
J'ai donc décidé de vous parler de pourquoi je ne voulais pas en parler, mais j'en parle quand même.
Et en parlant de correspondance, il y en a une qui a retenu mon attention, parce que c'est la classe tout de même. Saviez-vous que Fred Astaire a écrit un télégramme à Michael Jackson, lors d'une soirée Motown en 1983, au cours de laquelle il a dégainé le moonwalk pour la première fois?
"Je suis un vieil homme STOP J'attendais la relève STOP Merci OVER"
Le Weekly Planet, c'est un peu "C'est Pas Sorcier" version moi-même. Oui, je ne l'ai jamais caché: "tout ceci n'est qu'un prétexte pour vous raconter ma vie".
J'ai tellement laissé filer le temps depuis le dernier Weekly, que je me sens un peu à la traîne si je vous parle de la journée de la femme aujourd'hui. J'ai presque un mois de retard. Mais sachez que ce numéro du Weekly, je le prépare depuis plus d'un mois!
Plusieurs choses concernant les femmes: après le OBgate, j'ai quand même eu sacrément peur de m'être fourvoyée sur la frontière entre l'élégance et la vulgarité.
Et puis, fort heureusement, je suis allée voir l'expo de Bettina Rheims, à la Maison Européenne de la Photographie.
Des femmes, des femmes, des femmes. Presque nues, habillées, nues, très maquillées, le visage barbouillé, dépouillées, abîmées, soignées, dures, douces. Mais toutes, femmes. Au milieu des "célébrités", des femmes inconnues, tout autant troublantes.
(Demandez-donc aux vieux croûtons qui prenaient toutes les photos de l'expo en photo avec leurs gros reflex)
Après cette "minute charme", je vais être un peu rabat-joie Messieurs.
Parler de la journée de la femme avec un mois de retard, c'est aussi pour moi l'occasion de vous présenter la dernière hérésie en date du monde de la publicité: le marketing genré.
Ça a commencé avec une histoire de dentifrice dont le packaging était rose à paillettes pour les filles, et noir pour les garçons. Sans équivoque.
Et de fil en aiguille, j'ai découvert ce tumblr, qui recense toutes ces conneries destinées à nous faire payer plus cher, des trucs que les mecs payent moins cher, alors que nos salaires sont en moyenne inférieurs de 20% à responsabilités et expériences égales.
Morceaux choisis.
Et mon préféré: la patafix.
Il y a pourtant parfois si peu de différences ente nous. La preuve en est, cette ressemblance troublante entre la chanteuse de The Internet, Syd, et le rappeur Sétois Demi Portion. Désolée.
Pour me faire pardonner, je partage le clip de "Special Affair" qui fait l'apologie de la slow life.
Vu que le dernier numéro paru du Weekly était dépourvu d'images, mais pas dépourvu de qualité (merci encore à mon invité, A4, le punk qui travaille dans un château), vous avez droit à un tsunami d'images dans ce Numéro 85. Sachez que j'aime la photographie, j'aime les images en général, j'ai une sensibilité visuelle assez prononcée.
J'en profite pour vous (re)parler de mon tumblr, où je compile tout un tas d'images qui m'inspirent. Si je ne peux pas faire de la pub pour moi-même sur mon propre blog, où va-t-on, dans ce monde de la vente de soi-même?
Mais c'est surtout de Peter Marlow dont je voulais vous parler. Ce photographe britannique de l'agence Magnum est décédé en février 2016. Ça a été pour moi l'occasion de découvrir son travail. J'en partage quelques extraits ici avec vous. Et je vous invite à LIKER la page de l'agence Magnum, si vous êtes vous aussi "photosensible".
Je voulais aussi profiter de ce Weekly Planet #85 pour faire un point "fachone" mais finalement, à part les colliers-foulards vus chez Christian Dior, je n'ai rien à ajouter.
Gros crush.
Je n'aborderai pas le craquage publicitaire de Dolce&Gabbana, qui démontre une fois de plus, que le selfie est le mal du siècle (était-ce bien nécessaire?).
Si vous aimez les couleurs et les langues où on roule les RrrrRRrrr, alors vous préfèrerez sûrement Flavita Banana.
Cette illustratrice me fait réviser l'Espagnol avec beaucoup d'esprit. Je reconnais que je dois relire plusieurs fois avant de comprendre (la conjugaison espagnole, dios mìo), mais c'est frais comme l'air qui souffle sous les colonnes du Parc Guëll.
On pourrait discuter des heures des goûts et des couleurs. Je ne prétends pas avoir le monopole du bon goût. Je m'efforce juste de trouver le beau parmi toute la laideur du monde, le juste dans la fourberie ambiante, le vrai dans le factice qui nous entoure.
En revanche, les idées reçues ont la dent dure et ne changent pas au gré du vent.
Et pendant que Bill Gates continue d'être la plus grosse fortune mondiale (75 milliards de dollars, pour ce qui est déclaré), on tire à vue sur les pauvres.
Bon, je suis désolée d'être aussi longue entre chaque Weekly, mais je vous remercie, mes 4 ou 5 fidèles lecteurs (j'exagère à peine) de continuer de me soutenir.
Et pour vous témoigner ma gratitude, je vous offre en guise de conclusion, cette douceur absolue, interprétée par l'inénarrable Jamie Lidell, autrefois connu sous le nom de "Monsieur Silva" (ce serait une trop longue histoire à vous raconter, j'en ai déjà trop fait dans ce numéro).