Ce n'est pas parce que le weekly planet ne sort pas toutes les semaines qu'il porte mal son nom. Car chaque jour de la semaine j'explore le web à la recherche d'illustrations éloquentes, et qui vont faire résonner l'actu, ou ma sensibilité.
Je choisis ces images avec beaucoup de minutie (et d'amour).
Alors oui, parfois, je ne parle pas de l'actualité. Parce que tout a déjà été dit, redit, décrypté, falsifié un peu partout.
Mais cette semaine, j'ai envie d'en parler. A ma manière bien sûr, vous le savez...
Entrez donc dans ma caravane de l'actu. Et dites "hello" à mon portier.
GROS TITRE NUMERO 1: Etats généraux du féminisme
C'est quoi le féminisme en 2012? Des bombasses qui manifestent seins nus, les "FEMENS", pour revendiquer le droit au respect et à l'égalité. Ce que ça produit: les passants se rincent l'oeil, les journalistes aussi, et ce qui reste de "leur message", c'est quoi au final?
Rien.
Le féminisme n'est peut-être pas la réponse. L'égalité homme-femme ne passera pas par une danse des "boobs" et des slogans scandés par une bouche à pipe. L'égalité homme-femme passera par la dignité, la victoire de l'esprit et de l'élégance.
GROS TITRE NUMERO 2: L'accueil de l'album de C2C
Alors Cé deux Cé est devenu par la magie - le truchement - du marketing-bulldozer, Ci tou Ci. Peut-être que le succès n'était pas au rendez-vous lors de l'époque Cé deux Cé. Être consultant en marketing, c'est donc ça? Avoir l'idée de changer une prononciation pour sonner plus "américain"? C'est vraiment prendre les gens pour des cons. Mais ça marche. Surtout si vous faites une couverture d'album très exotique qui suggère que vous venez d'une planète "trop hype quoi".
Ce que j'en dis? Oui, ce sont de très bons scratcheurs, ok. Mais franchement, la fraîcheur? Celle d'un pot de confiture oublié trop longtemps au frigo. Dans le registre scratcheurs qui font l'amour à leurs platines tous les quatre en même temps, Birdy Nam Nam sont déjà passés par là. Dans le registre, sample vintage et beats hip-hop, les Chinese Man ont creusé le sillon (sans jeu de mots). Faire du moderne avec du vieux, beaucoup de grands beatmakers l'ont déjà fait depuis quelques décénnies, non?
Je ne dénigre pas leur talent, mais je m'interroge sur l'engouement soudain du public, comme s'ils innovaient dans la musique.
Je vous l'ai déjà dit ici à plusieurs reprises, mais pour moi dans ce registre musical, ils sont loin du talent d'un Everydayz.
GROS TITRE NUMERO 3: SOMMES-NOUS EN SÉCURITÉ?
Vous croyez que je vais parler des caricatures de Mahomet et des Islamistes? Patauger dans la mare, non merci.
Je crains pour la sécurité de mes concitoyens, et le respect de leur dignité. Car les spécialistes de la langue de bois ont transformé l'appellation "vidéosurveillance" en "vidéoprotection". La bonne blague!
Et dans un juste ordre des choses, des salariés sont surveillés par leurs employeurs par ces caméras de "vidéoprotection" et se font licencier pour avoir volé un croissant ou quelques yaourts.
(Pour ceux qui l'ont vu, le magnifique film "De Rouille et d'Os" de Jacques Audiard propose une lamentable illustration du concept).
C'est certain, mieux vaut balancer à la poubelle et ruiner avec de l'eau de javel des milliers de denrées tout juste périmées que de les donner.
La loi du capitalisme, vous savez ce que j'en dis. (voir juste au-dessus)
Une fois de plus (je vous connais à force ;)) vous allez vous dire "et voilà, elle donne encore des leçons..." Oui. Et j'assume. D'ailleurs vous devriez me faire confiance pour détecter et vous dévoiler ici-même les tendances de demain (samedi 22 septembre 2012).
Faire du moderne avec du vieux, c'est LA recette du succès (et c'est une exclu).
C'est maintenant une certitude: Monsanto nous empoisonne et va tous nous enterrer dans d'atroces souffrances si nous mangeons leurs cochonneries transgéniques. La viande aussi, "c'est pas bon pour l'environnement". Le poisson, n'en parlons pas. Ce qu'il nous restera? Saliver en regrettant les sashimis et autres sushis engloutis du temps de l'innoncence, le soir dans ce lit aquarium. Les poissons, on ne les mangera plus, on les regardera.
Et les animaux à poil, si on ne peut plus les manger, on fera quoi avec?
Il ne nous restera plus que le champagne ou les mojitos. Flippant l'avenir.
Et voilà, le weekly ne sort pas toutes les semaines, mais vous ne pouvez pas dire que vous n'en avez pas pour votre argent, chers lecteurs. Et puis, lorsque vous trouvez le temps long, rien ne vous empêche d'aller vagabonder dans les anciens numéros.
A bientôt pour un nouveau voyage.