Rindy Sam a encore frappé.
Souvenez-vous, c'est encore tout frais, cette histoire de baiser sur un monochrome. Rindy Sam donc, a pris la liberté de s'approprier une oeuvre estimée très coûteuse en y apposant un baiser. Elle aurait entendu la toile lui dire: "kiss me baby..." Et voilà. Et voilà? Non mais ça va pas!
Chacun a sa propre opinion sur ce fait. En faisant un tour sur le net, on constate qu'elle est tantôt applaudie et comparée à Marcel Duchamp, tantôt décriée et traitée d'écervelée. Moi, ce que j'en dis, c'est que cette nana n' a aucun respect pour l'artiste, Cy Twombly. Elle a voulu se faire un coup de pub, un "admirable" coup de marketing. D'ailleurs elle a mis en vente sur Internet des fiches bristol sur lesquelles elle a apposé un baiser. Je n'aime pas ce geste, je le trouve stupide et sa façon de le justifier en tant que "geste d'amour" démontre que cette personne n'a pas de jugeotte.
Ce fait remet une question sur le tapis: qui peut dire ce qui est "art" ou ce qui ne l'est pas? On est d'accord, un monochrome peut devenir exaspérant quand on en a déjà vu des dizaines. Mais est-ce une raison pour le saccager? S'approprier le travail d'un artiste comme ça, et pour le gâcher en plus? Elle serait repartie avec sous le bras, laissant la toile intacte, ça aurait été moins choquant. C'est comme si un quidam en visite au Louvre dessinait un cocard à la Joconde. De quel droit peut-on violer une oeuvre qui ne nous appartient pas?
Marcel Duchamp repoussait les limites de l'art et n'avait pas peur du ridicule ou d'être décrié. Il s'effaçait pour laisser place à une réflexion sur la représentation et les codes de l'art. Rindy Sam, elle, s'est mise au centre de cet acte dans le but de faire parler d'elle. Pas pour son talent, et c'est bien là son erreur. On se souviendra d'elle non comme d'une artiste qui a fait un happening, mais comme d'une cruche égocentrique qui n'a aucun respect pour l'art.
2 commentaires:
Bonjour,
à propos du bristol mis en vente sur internet, il semble que vous soyez victime d'un malentendu, et que là aussi la portée de ce geste n'ait pas été bien comprise. Car le bristol, que Rindy avait distribué gratuitement, a été mis en vente pour la somme de… neuf millions d'euros. Et le descriptif expliquait que ce bristol ayant été égaré, l'acheteur devra se contenter d'une facture, qu'il pourra lui même remettre en vente sur le marché international de l'art contemporain; puisqu'il s'agit d'art conceptuel, nul besoin de posséder l’objet matériel, une facture suffirait. Cette "vente" était un canular, il s'agissait de dénoncer les pratiques du monde de l'art contemporain. Puisqu'une toile non peinte était estimée à deux millions d'euros, pourquoi un morceau de carton avec une trace de rouge à lèvres ne pourrait pas valoir neuf millions d'euros. Vous voyez que la démarche dada s'est prolongée bien après le baiser. Au tribunal l'avocate de la partie civile a pris cette histoire de bristol très au sérieux, et une partie de la presse aussi, alors que c’est bien Yvon Lambert le propriétaire de la toile qui réclamait deux millions d'euros à Rindy. Bref, le ridicule jusque l'enceinte de la justice.
D'autre part, ce baiser n'était pas un coup monté,cela je peux vous le garantir. D'ailleurs, Rindy n'a tiré aucun bénéfice de cette histoire, aucun... Et elle n'en tirera aucun... car l'argent ne l'intéresse pas. C'est tout. C'est une artiste. Une véritable artiste.
Haha! L'argent ne l'intéresse pas bien sûr, le RMI c'est génial pour vivre!
Cher "auteur de rêves de coquelicots", vous postez sur mon blog une réaction à mon billet sur Rindy Sam, vous en prenez le droit, je n'y vois pas d'inconvénients. Mais alors, pourquoi fermer votre blog aux réactions des autres (à la mienne en l'occurence)? Ca prouve à quel point vous êtes sectaire. D'ailleurs je vous ai répondu hier soir, j'ai laissé un commentaire, une réponse, et j'ai été censurée!
La censure. C'est bien cela que vous dénoncez non? Vous qui prônez la liberté et l'amoûûûr?
LAISSEZ MOI RIRE.
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