crédit photos: Maxime R. aka Dino
Logés juste derrière le marché de la Boqueria, le fameux marché couvert, on s'installe dans un appartement style "auberge espagnole" comme il y en a plein à Barcelone. Français, Allemands, Espagnols, Américain, Portugais. Colocataires pas prévues et pas invitées: les cucarrachas. Joli nom pour désigner les cafards.Entendre parler Espagnol est un régal pour mes oreilles. Je n’entends quasiment pas parler Catalan, c’est étonnant.
On se lève à pas d'heure, on flâne dans le quartier du Raval. On cherche les murs pleins de graffitis qui ont disparu, détruits par la municipalité. Quel gâchis.On mange à pas d'heure, à FrescCo la cantine buffet frais à volonté. On mange aussi des falafels, le soir après minuit. La boutique à falafels où l’on se rend deux soirs de suite passe à fond un mix de Spank Rock. Entendre Kano « I’m ready » nous donne furieusement envie de popper et danser le boogaloo.
On va visiter le MacBa, musée d'art contemporain de Barcelone. Là aussi on s'attend à trouver les skateurs habituels sur le parvis, venus du monde entier. Ils n'y sont que peu. Chassés par la municipalité eux aussi. On entre alors au musée, le thème de l'exposition: Le théâtre sans le théâtre. Cette expo nous glisse dessus, on n'est pas touché. On se moque de nous ? On préfère, même si ce n’est pas comparable, la galerie Iguapop et celle du Montana Shop.
Le soir nous retrouvons les Pakistanais, véritables autochtones, symboles de Barcelone. Sans eux, la fiesta barcelonaise n'est pas la même. Vendeurs ambulants et clandestins de bières, de samoussas, de parapluies, de roses, de cocas et d'eau aussi, sur la plage."Cerveza, Beer?" Quelque soit l’heure il y en aura toujours un au coin de la rue pour vous vendre une canette d’Estrella plus ou moins fraîche.On sort dans des bars, perdus au mileu du Raval, on écoute du rock trop aigu. On rentre et il fait quelques tags sur le chemin. Coulures.
On sort au Moog le lendemain, on assiste au live déconcertant et décoiffant d'Alloy Mental. On rit. On saute, il fait chaud.
On croise beaucoup de Français, beaucoup de bouffons qui saoulent les Espagnols en leur parlant de meufs en Anglais ("big tits, big ass, she fell in love with me"), d'opérateurs téléphoniques ("you know SF IRE? Vodafone is bullshit"), de cliché ("you know cliché? Bordeaux, verrry good wine"). Ce pauvre espagnol à qui s'adresse ce bouffon se tourne vers nous et nous demande d'où nous sommes: el Sur de Francia. Il nous dit qu'il connaît Marseille et le Panier. Et là je me dis que l'autre bouffon qui lui parle de Paris et de Bordeaux, croyant que ce sont les seules choses qu'un étranger peut connaître de la France, passe pour le dernier des cons. La Plaza Real voit passer de sacrés « tourist » phénomènes, qui vont parfois jusqu’ à pisser dans la fontaine. Je crains que Barcelone ne devienne une ville poubelle, pour tous les fêtards d'Europe, qui viennent y vomir et y cracher sans complexe. Barcelone est si belle, si vivante, si cosmopolite, si aimable et accueillante. Si folle. On l'aime et on la remercie pour ce séjour. C’était bien cool.
Merci à Aïda aussi.
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