dimanche 30 septembre 2007

Interrogations dominicales

Pourquoi quand on a les cheveux frisés, on les veut raides?
Est-ce que le groupe Tokyo Hotel a contribué à remplir les classes d'Allemand LV2?
Pourquoi il suffit de changer une lettre pour instaurer un fossé indécent de millions d'Euros entre celui qui est à la tête du FMI et celui qui touche le RMI?
Pourquoi beaucoup de filles sur myspace n'ont rien d'autres à faire valoir que leurs fesses?
Pourquoi ma mère m'a-t-elle donné un prénom d'origine arménienne alors que je suis d'origine Franco-Hispano-Algérienne deuxième génération?
Pourquoi les gens croient ce qu'on raconte dans le JT de TF1 ou France2 plutôt que dans Le Canard Enchaîné?
J'aborde une intersection, devant moi la circulation est bloquée, mon feu est rouge. Le feu passe au vert: A J'avance, B Je reste là où je suis?
Pourquoi Christine Boutin se fout-elle de la gueule du monde en installant son ministère du logement à Lyon aux frais du contribuable, en recrutant un directeur artistique aux honoraires de 250 000 Euros, en allant manger chez Bocuse et en nous faisant croire qu'elle cherche des solutions et des fonds pour résoudre la crise du logement?
Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que les 5 années à venir vont être les pires de ma jeune vie?
Pourquoi le dimanche est-il un jour forcément triste?
Vous voyez, c'est facile la philo.

dimanche 23 septembre 2007

What's the name of this nation? Zulu! Zulu!

photos de Maxime "Dino" Raimond
Vendredi 21 septembre, c'était l'événement à ne pas rater à Montpellier: le match de la coupe du monde de rugby opposant la France à l'Irlande retransmis sur la place de la Comédie. Si vous y étiez, alors vous vous êtes trompés d'endroit!
C'est à l'Antirouille que les choses se sont passées à fond, pour paraphraser le Roi Heenok. On y fêtait ce soir-là les 25 ans de la sortie du film Wild Style, qui a révélé à la face du monde les origines d'un mouvement qui allait prendre une ampleur planétaire. That's all about hip hop man!
Et pour nous conter cette aventure, qui mieux que MC Prince Whipper Whip et DJ Charlie Chase pouvait s'y atteler?
Les deux comparses faisaient partie de crews rivaux à l'époque, les Cold Crush Brothers et les Fantastic Five. Aujourd'hui, ils collaborent et nous offrent un show rocambolesque!
La soirée a commencé avec Sundae, Ewae et Aziz qui nous ont régalé avec leurs galettes pur groove. Valeurs sûres. Ils ont ensuite laissé place aux deux New Yorkais. Come on!!! Montpellier!!! A coup de beats à l'ancienne et de phrasé percutant, ils ont démontré que la old school était toujours présente, avec quelques kilos en trop.
On a pu croiser lors de cette soirée à majorité masculine (où sont passées les fly girls? ont-elles toutes été converties au clubbing?) des b-boys qui en fait n'ont pas dansé (ou très peu), des gens heureux d'être là et quelque peu nostalgiques, le sosie de Pedro Winter avec dix ans de moins (il était d'ailleurs avec les seuls "fluos" de la soirée, au nombre de 3 ou 4, pas plus), et même quelques rockers échoués vers la fin de la soirée.
Personnellement, je n'avais pas passé une aussi bonne soirée depuis longtemps. Il fallait être là pour sentir l'ivresse ambiante qui nous a tous poussé à danser avec un grand sourire collé sur la face. Un peu de nostalgie, mais les piliers "Peace, Love Unity and Having Fun" ont été les maîtres-mots de l'événement.
Nous sommes partis sur cet air: "What's the name of this nation? Zulu! Zulu! And who is gonna get on down? Charlie Chase, Charlie Chase!"
Merci encore à Konkrite qui a organisé ça avec passion, et à Dino pour ses photos toujours plus belles.

jeudi 13 septembre 2007

Presse libre, éclaire-nous

Me voilà à la rédaction de Montpellier Plus. J'ai rendez-vous et en attendant l'arrivée de mon interlocuteur, j'écoute radio nova qui rend hommage à Jean-François Bizot dans un sonar. Monsieur Bizot est mort et il emporte avec lui un esprit aux contours atypiques et alternatifs qu'il a su utiliser pour mettre en lumière des tas d'artistes, d'endroits, d'idées considérées comme appartenant au monde de l'ombre, à l'underground. Quand un personnage comme lui s'éteint, on a peur que personne ne reprenne son flambeau avec autant de panache et de passion. Rue89 a aussi rendu un bel hommage à cet explorateur des cultures. Ce que j'ai connu de J-F Bizot, c'est radio nova, à mon arrivée à Montpellier en 2001, et sa programmation qui me mettait en joie dès le matin. Je n'ai plus jamais écouté aucune autre radio musicale (à ce propos je ne vous parlerai pas des albums que j'avais gagné auparavant en jouant à la skyroulette). Voilà donc que je découvre nova, ses sonars, ses jingles pour donner l'heure, son grand mix, son grand remix, son "j'ai fait un rêve" nocturne, son animatrice phare à la voix cassée de velours, Aline. Je découvre aussi les pubs pour Super U, Auchan et Carglass, qui elles par contre me cassent les oreilles. Après ma période Star Club, Bravo Girl!, Jeune et Jolie puis Radikal et Groove, Nova Magazine est devenu l'un de mes favorits, même s'il ne parlait que de Paris et des Parisiens. J'aimais les sujets qui y étaient traités, les gens interviewés, tout ce qu'il transmettait à mon esprit assoifé de culture alternative. Un jour je ne trouve plus le Nova mag en kiosque. Désarroi. Désormais, j'irai à la pêche à l'info sur novaplanet.com. C'est bien mais le mag version papier me manque (j'affectionne tout particulièrement l'odeur et la texture du papier...). L'un des derniers bouquins que j'ai reçu en cadeau, c'est La contre-culture vue par la presse underground de J-F Bizot. C'est un homme que j'aurais aimé rencontrer. Pas pour lui raconter ma vie et essayer de susciter son intérêt. Non. Discrètement, j'aurais aimé pouvoir l'écouter parler des heures durant de ses escapades, ses découvertes et ses anecdotes inépuisables. Mon interlocuteur à Montpellier Plus ne s'est finalement pas présenté. La suite au prochain épisode donc...

vendredi 7 septembre 2007

Royalties ou Royalcheese?

Photos de Dino Raimond
Photo de Lydie/SIPA - Montage réalisé par Télérama
Les majors s'affolent. De vilains pirates pillent de la musique sur Internet en toute illégalité et en toute gratuité. C'est injuste pour les artistes, mais sont-ils vraiment ceux qui y perdent le plus dans cette histoire? Ne serait-ce pas plutôt les majors qui ont peur pour leurs actions et leurs piscines de dollars? Elles parlent de royalties pour les artistes. Je dirais plutôt que ce qu'ils touchent sur les ventes d'albums a la valeur d'un royalcheese. A 20 Euros l'album, ils touchent au final des clopinettes. Alors à qui nuit vraiment le téléchargement illégal? En France on prend le problème à coeur. Christine Albanel débarque avec sa baguette magique pour venir à la rescousse du capital de l'industrie de la musique. Elle a confiée une mission à Denis Olivennes, président de la FNAC. Il est chargé de trouver des solutions pour "favoriser la conclusion d'un accord entre tous les professionnels concernés dissuadant le téléchargement de masse et permettant le développement d'une offre légale attractive." Qu'entend-elle par attractive? Un royalcheese offert pour l'achat d'un album sur le net à 9,99 Euros? Pour un album acheté, un album offert? On en revient à l'éternel débat: la musique n'est pas une marchandise. Pourtant, je lis sur un site journalistique que Christine Albanel se félicite des offres commerciales telles que celle proposée par Neuf Cegetel: il s'agirait d'inclure dans le pack téléphonie/connexion internet/télé une quatrième offre à savoir pouvoir télécharger tant qu'on veut de la musique du catalogue Vivendi Universal. Comme si cette major en avait besoin... Le débat se trompe de victime. On ne plaint pas les artistes. Ce sont pourtant eux les premiers concernés. J'aimerais connaître leur point de vue, savoir ce qu'ils ont à dire sur la question du téléchargement. Pourquoi la Ministre de la Culture ne les fait pas intervenir dans le débat? Le Président de le FNAC s'y retrouve. Il doit sauver son commerce, et tout le monde sait que les temps sont durs pour les PME/PMI en France actuellement. Vous ne trouvez pas ça drôle, vous, que des vautours parlent de piratage et s'en offusquent? Ah il est loin l'âge d'or du "crate digging" (l'art d'accumuler de la poussière millésimé provenant des bacs de disque sous ses ongles, dixit rebellyon.info - je trouve cette traduction très poétique). Les petits magasins de disque meurent petit à petit, asphyxiés. Lorsque la FNAC s'est implantée un peu partout, aucune mission n'a été confiée à qui que ce soit pour sauver le sort des petits disquaires. 2007: cette année marque un tournant: quelque soit le domaine on ne protège plus les plus vulnérables, ceux qui sont sur le fil du rasoir. Ceux que l'on préserve, ce sont les "gros", ceux qui pèsent. Nous aimons la musique. A nous d'organiser la résistance.

mardi 4 septembre 2007

La musique? Trop easy!!!

Créer, qu'est-ce que ça veut dire exactement aujourd'hui? S'inspirer de ce qui existe déjà pour créer est légitime. Mais pomper ça craint. Leçon musicale servie par dailymotion. Et comme dirait jonny: qui est mentor, qui est menteur?

lundi 3 septembre 2007

Ode à la malbouffe

photos de Maxime "Dino" Raimond
Je n'ai rien contre José Bové et je cautionne ses attaques acides envers Ronald MacDonald qui incarne en rouge et jaune le symbole de la mondialisation et ses méfaits sur notre environnement.
Cependant, je ne dirai pas que la malbouffe est un fléau. Au contraire. La malbouffe peut être fédératrice, bienveillante voire glamour. Hamburgers, frites, kebabs, pains au chocolat, falafels, brownies, fraises tagada, chips, ailes de poulet frit, glaces, pizzas, cacaouhètes, milk shake et nuggets, tous ces responsables de nos bourrelets, nous ne pouvons pas nous en passer. Voici pourquoi.
Tout commence à l'âge des premières boums. Imaginez à quoi ça aurait ressemblé sans les bonbecs, les pépito et le coca. Dès notre plus jeune âge, la malbouffe crée du lien social. Ensuite, elle devient partenaire de soirées entre potes et prétexte à inviter sa meuf au "resto" (sous-entendu Star Kebab and co) . Elle incarne un plaisir gustatif mêlé à une philosophie du style carpediem-même-si-demain-j'aurai-mal-au-bide-et-pris-deux-kilos-je-kiffe!
La malbouffe rend heureux.
Je disais plus haut qu'elle peut être aussi glamour. Qui, en regardant John Travolta et Uma Thurman en train de déguster un énorme hamburger et un onctueux milk shake avant d'enchaîner un concours de twist dans Pulp Fiction, qui n'a jamais rêvé d'être à leur place? Le rouge à lèvres vermillon s'accorde parfaitement avec un hamburger bien gras. Et c'est pas John Travolta qui dirait le contraire.
Pourquoi le donut est-il devenu une icone? C'est mauvais pour la santé, gras, trop sucré. Mais c'est parce que c'est l'aliment préféré du père de famille le plus (yellow)cool de la planète!
Aujourd'hui nous pouvons lire des messages sur les emballages de certains aliments: Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop salé, trop sucré. Comme l'a évoqué un journaliste du magazine Technikart, à quand une police anti-malbouffe qui nous mettra des amendes pour consommation de churros sur la voie publique? Nous ne devons pas nous laisser emprisonner, nous devons conserver notre droit à manger des oreos et des hot dogs. Qu'on nous laisse nous délecter en paix de cochonneries en tous genres.
Vivons heureux, mangeons gras!