lundi 3 septembre 2007

Ode à la malbouffe

photos de Maxime "Dino" Raimond
Je n'ai rien contre José Bové et je cautionne ses attaques acides envers Ronald MacDonald qui incarne en rouge et jaune le symbole de la mondialisation et ses méfaits sur notre environnement.
Cependant, je ne dirai pas que la malbouffe est un fléau. Au contraire. La malbouffe peut être fédératrice, bienveillante voire glamour. Hamburgers, frites, kebabs, pains au chocolat, falafels, brownies, fraises tagada, chips, ailes de poulet frit, glaces, pizzas, cacaouhètes, milk shake et nuggets, tous ces responsables de nos bourrelets, nous ne pouvons pas nous en passer. Voici pourquoi.
Tout commence à l'âge des premières boums. Imaginez à quoi ça aurait ressemblé sans les bonbecs, les pépito et le coca. Dès notre plus jeune âge, la malbouffe crée du lien social. Ensuite, elle devient partenaire de soirées entre potes et prétexte à inviter sa meuf au "resto" (sous-entendu Star Kebab and co) . Elle incarne un plaisir gustatif mêlé à une philosophie du style carpediem-même-si-demain-j'aurai-mal-au-bide-et-pris-deux-kilos-je-kiffe!
La malbouffe rend heureux.
Je disais plus haut qu'elle peut être aussi glamour. Qui, en regardant John Travolta et Uma Thurman en train de déguster un énorme hamburger et un onctueux milk shake avant d'enchaîner un concours de twist dans Pulp Fiction, qui n'a jamais rêvé d'être à leur place? Le rouge à lèvres vermillon s'accorde parfaitement avec un hamburger bien gras. Et c'est pas John Travolta qui dirait le contraire.
Pourquoi le donut est-il devenu une icone? C'est mauvais pour la santé, gras, trop sucré. Mais c'est parce que c'est l'aliment préféré du père de famille le plus (yellow)cool de la planète!
Aujourd'hui nous pouvons lire des messages sur les emballages de certains aliments: Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop salé, trop sucré. Comme l'a évoqué un journaliste du magazine Technikart, à quand une police anti-malbouffe qui nous mettra des amendes pour consommation de churros sur la voie publique? Nous ne devons pas nous laisser emprisonner, nous devons conserver notre droit à manger des oreos et des hot dogs. Qu'on nous laisse nous délecter en paix de cochonneries en tous genres.
Vivons heureux, mangeons gras!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut Silva
Franchement tu nous regales avec ta plume. Tes textes sont mortels, agréables a lire, instructifs, rigolos et tout et tout. Bon j'arrete les compliments, mais franchement je kiffe.
Ton homme est photographe et toi avec un style journalistique qui demonte..............y'a plus qu'à créer votre propre magazine pour concurrencer les merdes actuelles.
Allez bises a vous deux et continuez comme ca
Greg

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