Le weekly planet #20

Tout à l'heure, un peu plus tôt dans la soirée, je parlais de quand j'avais 18 ans, et je réalisais que c'était il y a dix ans... Nom de Zeus, c'est passé vite.

J'ai l'impression d'être une vieille qui s'attendrit sur le passé. Alors que dans mon esprit, c'est comme si j'avais toujours 20 ans. 20 ans, comme ce weekly planet #20, qui me renvoie à l'année 2003, à mon anniversaire fêté à Marseille, dans une calanque de Malmousque. Je m'en rappellerai, soyez-en sûrs.

Cette semaine, je suis dans le registre des souvenirs, c'est toujours comme ça, chaque année, à l'approche de l'été, des choses me reviennent en mémoire. Comme, par exemple, les glaces "Tortues Ninjas" que ma soeur adorait déguster sur la plage à Port-Barcarès. Elle avait même les lunettes de soleil vertes et noires assorties au sorbet et déjà une classe inimitable. Moi j'adorais faire du trampoline et de la gondole de mer, ça me donnait le smile à coup sûr. Ma fierté, des années après, c'est de pouvoir sourire de la même manière. Forever young :)

C'est la première fois que j'écris un weekly à une heure si tardive de la nuit, en semaine qui plus est. Cela génère en moi un sentiment d'euphorie, et une envie de n'écrire que des choses niaises. D'habitude je suis pourtant partisane du cynisme voire du sarcasme. Et cette photo que j'avais mise de côté pour être sarcastique justement, je la perçois différemment ce soir. Je la vois comme une invitation paradoxale. Connaissez-vous le concept d'injonction paradoxale "si tu m'aimes ne m'aime pas"? C'est pareil, là. "Ne souriez pas aux étrangers dans le métro mais sortez-leur votre plus beau sourire".

Bon, ok. Pas comme elle. PAS COMME CA.

(hum, merci BR pour la découverte http://ptitecrotte78.skyrock.com/1.html)

A être dans le registre de l'humour, autant y rester, avec cette magnifique couverture de magazine. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire lorsque je l'ai vue en exposition sur la façade d'un tabac-presse. Question naïve peut-être, mais les retraités sont-ils vraiment intéressés par ça?  N'y a-t-il pas d'autres choses qui volent un peu plus haut pour occuper ses journées? Lire de la poésie, marcher pieds-nus dans l'herbe, écouter du Coltrane? De manière générale, les histoires de "cible commerciale" me semblent toujours grotesques. Et ce n'est pas fini, il va y avoir de plus en plus de produits caricaturaux estampillés "retraités". J'en avais déjà parlé sur ce blog d'ailleurs.

J'ai fait le rapprochement entre le viagra et cette pochette de disque, ma foi, très explicite. C'est assez déroutant, car je cherchais à écouter le morceau "Strawberry Letter 23", magnifique, et je suis tombée sur cette représentation macho (pour ne pas dire prétentieuse) et en même temps ridicule, non? 

Ecoutez plutôt le morceau dont il est question:

Au lieu d'écrire le weekly planet, je devrais par exemple être en train de ranger mon "tas d'habits", vous savez ce monticule de vêtements qui prend forme dans un coin de la chambre. Je ne sais pas pourquoi, je n'arrive jamais à en venir à bout. 

La palme du swag revient cette semaine à cet homme. Elvis. Wow. 

Je ne vous l'avais pas dit mais j'ai été recrutée par une société de paparazzi. Je vous livre ma première photo publiée, une exclue mondiale.

Bon, là, je ne vous mens pas, j'ai collaboré ce mois-ci avec mon ami GoodTempo, qui diffuse du bon son, des playlists and more, et surtout aiguise la curiosité de nos oreilles sur le site www.goodtempo.fr. J'ai donc proposé une playlist que vous pouvez écouter et télécharger gratuitement. Ne vous en privez pas.

Bonne lecture, bonne écoute, et à la semaine prochaine pour un weekly un peu moins décousu, un peu moins léger. Pardonnez-moi. Mais merci pour votre lecture. Love. And happiness.

Le weekly planet #19

Come and take a ride with me!

Je vous emmène faire un tour du côté des "jolies" choses, mais aussi de celles qui sont "moins jolies". Installez-vous sur le pare-brise, à côté de cette fille qui a l'air fort sympathique. N'ayez pas peur de ma conduite, j'ai obtenu mon permis au termes de nombreuses années (5 ans) et heures de conduite (650). Une pilote, je vous dis. Par contre, collez-vous bien à elle, parce que si je ne vois pas la route, ça peut devenir dangereux...

Il fallait tout de même que je fasse mon petit topo sur le DSKgate, hein, puisque c'est la manie de tout blogger de donner son avis sur l'actualité, en se prenant pour un éditorialiste renommé. Cette affaire génère beaucoup de tristesse chez moi. Tout d'abord, la fascination dont ont fait preuve les journalistes et lecteurs/téléspectateurs du monde entier pour la chute de cet homme me désole. Les hommes se régalent de voir les têtes tomber. Ca doit réveiller de vieux instincts qui remontent au temps de la Révolution Française, cette grande fête dont le dress code était "viens sans ta tête". Une petite fête charmante. La soif de revanche des "petits" a été quelque peu épanchée par l'arrestation de DSK, mais celle de "gros" aussi, qui voient là un adversaire piétiné. Je suis triste aussi pour cette femme, qui est réduite à son emploi. Le Parisien, dans son édition d'hier, a utilisé ces termes: "une simple femme de chambre". Quel sous-entendu dégueulasse. Etre femme de chambre, ce n'est pas simple. Etre femme de chambre n'est pas une fin en soi. Cette femme, c'est une personne, au même titre que DSK. Et peut-être bien une victime, comme lui. Tous deux victimes des plus bas instincts de l'être humain. 

L'actualité me brûle les yeux et les oreilles souvent.

Alors j'ai fait l'acquisition de la "boîte à espoir". Elle vient rejoindre ma "boîte à rires", ma "boîte à cocktails", ma "boîte à tapas" et ma "boîte à desserts". J'espère qu'elles clignoteront encore longtemps, ça m'évite d'aller trop souvent chez le médecin.

Allez, passons aux jolies choses. Le weekly planet n'est pas là pour vous plomber le moral, mais pour vous détendre. (Vous sentez le vent dans vos cheveux, sur votre visage? Ca va, je conduis bien?)

Quelle est cette manie qui consiste à se mettre à poil pour manifester ou revendiquer? Certains ne ratent pas une occasion d'offrir à la vue de tous (et de toutes) leurs attributs. Alors, il y a eu les cyclistes nus, qui voulaient dénoncer la vulnérabilité du vélo face à la voiture. Puis il y a eu les bonnes femmes (sont-elles "simples" elles aussi, à l'instar de la femme de chambre?) qui s'opposent formellement à la fourrure. Ou encore les "anti-KFC" qui se baladent à poil pour protéger les poussins. Aaah ils sont contents là les journalistes. Je ne suis pas certaine de l'effet que ça provoque dans l'opinion. Je ne suis pas certaine que ces mouvements puissent être pris au sérieux. Rhabillez-vous et réservez votre intimité à vos amants, c'est plus intéressant.

Je pensais à l'expression "se jeter à l'eau". Combien d'entre vous y pensent, la vivent ou l'ont vécu? Vous souvenez-vous de ce sentiment d'euphorie que cela provoque? Cette sensation que le monde nous appartient durant quelques secondes? Que le temps est suspendu, comme pour faire durer un peu plus la joie d'avoir osé? Je tire mon chapeau à tous ceux qui prennent le risque et se jettent vers l'inconnu.

Il existe l'équivalent de Rungis en ce qui concerne la matière première de ce blog. Ce sont des blogs, et plus particulièrement deux blogs hébergés par tumblr, qui sont mes premiers fournisseurs d'images pour la confection du weekly planet. Cela fait plusieurs fois que l'un d'entre eux publient des "gentlemen rules", des sortes de préceptes du parfait gentleman. Certains sont "cliché", mais d'autres ont la classe. Un peu comme celle-ci, la n°152.

La palme du style est décernée cette semaine à ces deux personnages, qu'on croirait perdus au milieu de nulle part et qu'on imagine frissonnant d'un désir inavoué. 

Je suis bien, car comme elle j'ai le soleil dans le dos. Et vous, vous vous situez comment vis-à-vis du soleil? Il brille dans votre dos aussi?

Bonne semaine.

Le weekly planet #18

Je vous ai laissé entre de bonnes mains la semaine dernière. Ce fût un plaisir rafraichissant de laisser les manettes à Dame Julia, nous réitèrerons l'expérience, et qui sait, avec peut-être de nouveaux guests. En attendant, et pour "fêter" le retour du weekly planet cette semaine (car ça n'est pas évident de me tenir au rythme hebdomadaire), je vous ai déniché quelques pépites visuelles, des infos réjouissantes, et même du revival. Lisez plutôt.

Les mecs qui travaillent dans la pub imaginent pouvoir contrôler et manipuler notre désir en nous amenant, l'air de rien, à consommer toujours plus. Mais parfois, le contrôle leur échappe, et ça donne des choses vraiment réjouissantes. Le gars qui a vendu ces deux espaces publicitaires possède un vrai sens de l'humour. Un résistant. Je dis bravo.

La magnifique et pulpeuse "Joanie" en rit aussi. (© Mad Men, si vous n'avez pas encore regardé cette série, jetez-y l'oeil, c'est terrible)

A y être, je continue de me moquer de la publicité... Les fausses pubs de The Kooples ne vous ont sans doute pas échapper. J'ai appris récemment que les créateurs de cette marque étaient les enfants des créateurs de Comptoir des Cotonniers, vous savez, ceux qui font leur buzz sur "la mère" "la fille" qui portent les mêmes sapes, "love rouler en solex" et "hate les roumains qui font la manche au feu rouge". Chez Eram, la marque de chaussures, ils ont détourné le concept de the kooples, et le résultat est pas mal. Enfin, ils cherchent tout de même aussi à nous faire croire que nous serons plus beaux si on achète leurs produits.

Je vous annonçais du "revival" en introduction. Je ne vous ai pas menti. J'avoue, c'est un peu mesquin de ma part, mais lorsque je suis tombée sur cette photo de Miss Van, j'ai pas pu m'empêcher de penser qu'elle avait été prise à St Jacques à Perpignan. Miss Van ou l'histoire d'une ascension vestimentaire: du look hippie-gitane-Goa au lipstick rouge et aux talons aiguilles pour graffer. Mais l'artiste assume et je trouve qu'elle fait preuve d'humour puisque ces photos sont sur son site. Mais quand même, ça fait un choc !!!

Cette semaine, j'ai une pensée particulière pour tous ceux et celles qui sont amoureux d'une machine. J'en fais partie. Pardon mon homme de te donner parfois l'impression d'être plus amoureuse de l'ordi que de toi. En même temps, toi aussi tu me fais souvent ce genre d'infidélités.

Vous vous souvenez, dans le weekly planet #5, je vous avais montré le tee-shirt spécial "luminothérapie". J'ai trouvé autre chose qui peut aller avec, pour les gens comme moi, qui rêvent de partir en road trip mais qui n'ont ni le temps ni les moyens: La jupe "road trip". Magnifique!

Un bon moyen de s'évader aussi, c'est d'écouter ça. Revival oblige. J'adore cette version. 

Une petite dédicace à mes amis "peintres" cette semaine. C'est autre chose que Miss Van tout de même.

Le cliché en noir et blanc qui remporte la palme du swag hebdomadaire. J'aime beaucoup la capeline en jeans et le collier.

J'ai pas mal galéré à écrire ce weekly car je me trouve en ce moment-même dans les studios de Radio Los Santos, entourée de gens qui boivent des bières et fument beaucoup. Le son est tellement bon que j'aurais plutôt envie de danser que d'écrire, mais vous remarquerez, je m'efforce de me tenir à mon engagement à sortir le weekly planet le dimanche. Je vous recommande la radio Los Santos, c'est de la booommmmbbbbe!!! Tous les dimanches soirs, en direct de Montpellier, ici: http://www.radio-los-santos.com/

Ceux et celles qui me connaissent bien savent que je suis pigeonophobe. Et bien figurez-vous que cette photo me ferait presque aimer les pigeons. 

© http://www.californiagirls.fr/friends-x-family/sevilla

Faites comme eux! Riez les gens, c'est bon!

Le spécial weekly planet #17

Cette semaine, Silva avait d'autres écrits à préparer, alors elle m'a prise aux mots et c'est moi, Julia, la "guest" de la semaine. Mais en tant que procrastinatrice de luxe et business-woman, je suis à la bourre...

(photo : http://fromme-toyou.tumblr.com/)

C'est l'heure du grand nettoyage de printemps. On vide son grenier, on trie ses habits. Les jours se rallongent, les "cherry-blossom" ont fleuri, les cloches sont passées et on prend les nouvelles résolutions de l'été... (Heureusement qu'on s'est pas payé les giboulées de "Misfits" sinon on aurait morflé..)

Le temps est aux décisions et remises en questions saisonnières... Et surtout pour nous, les girlz, avec l'ère des fichus régimes...! Mais comme on dit "c'est pas la taille qui compte...." Peu importe que l'on fasse un 36 ou un 42, tant qu'on a le smile qui va avec! Et nous, on vous le dit, "le sourire vient en mangeant".

Pas la peine de se prendre la tête avec les (fichus) critères de beauté, on est belles comme on est. Alors laissons nous aller à déguster les derniers "Cookie Boy"... Et non, il n'y a rien de sale à ça.

(http://cookieboy.boy.jp/index.html)

Un cookie c'est booooon, mais c'est mieux si en plus c'est beau! Takeshi Hiroshi aka CookieBoy vous régalera avec des appareils photos, des "peace&love", des "lounettz", des chaussettes, des steaks, des animaux, des plumes et des lettres que l'on peut accrocher, pour se suspendre au cou de notre dulcinée... ça donne envie! Non?!  

Les hirondelles sont aussi de sortie, esprits libres et esprits rock, sortez vos chemises et vos doigts musclés. Etre "in" et "rockab" sans tattoo c'est possible aussi, facile et pas cher, avec le DIY de "Vert Cerise"  

(www.vertcerise.com)

Mon coup de cœur photo pour Silva ira à Richard Avedon. Photographe de mode mais aussi spectateur de la vie et témoin historique. J'ai été touché par ces clichés précurseurs, émouvants, pleins de vie et de grâce...

Pour l'éclectisme des sons et l'explosion des couleurs, le côté "fou-fou" et l'inspiration africaine dans les voix, la musique et la danse, j'ai choisi le clip "Bizness" de Tune-Yards. Sortie tout droit de Nouvelle-Angleterre, Merill Garbus nous livre une musique que je qualifierai de "sauvage".

A voir aussi le clip "Gangsta"

Pour finir, j'espère que vous ne vous serez pas trop ennuyés en ma compagnie. Je n'ai pas la ferveur et la magie de Silva-Bambina mais comme elle, j'aime la vie et les "jolies" choses. Sur ce, peut-être à la prochaine et d'ici là... BE FUNKY !!! 

Julia-Dame

(© Richard Avedon : Penelope Tree, New York, July 1967)